Le Bureau Politique du PDCI-RDA approuve le multipartisme. Plusieurs partis voient le jour. Le leader de l’opposition s’appelle Gbagbo Laurent.
En 30 avril1990, la Côte d’Ivoire fait un retour forcé au multipartisme après trois décennies de parti unique.
La rupture du consensus national, à la suite de revendications sociales et politiques, ouvre la voie de la conquête du pouvoir d’État à tous les citoyens qui pensent en avoir les capacités. Le multipartisme, qui aurait dû offrir des alternatives de solutions aux problèmes des populations, va être la source d’une profonde fracture sociale. À la base de cette fracture sociale, il y a la tribalisation du champ politique fait d’exclusion et de violences.
Les faits marquants de deux décennies de crise sociopolitique et militaro-politique sont : un boycott de l’élection présidentielle en 1995 ; un coup d’État en 1999, une tentative manquée de coup d’État qui s’est transformée en une rébellion armée en 2002, provoquant la division du territoire national en deux parties ; une crise postélectorale avec des milliers de morts.
Au bilan de deux décennies de multipartisme caractérisées par des violences les plus meurtrières et un repli identitaire, n’est-on pas en droit de se poser la question : faut-il regretter le parti unique en Côte d’Ivoire ?