Le chef de la junte guinéenne Mamadi Doumbouya se présente à la présidentielle, marquant la fin officielle du dépôt des candidatures.
Le général Mamadi Doumbouya a déposé officiellement sa candidature le lundi soir, dernier jour des dépôts selon le code électoral.
Il dirige la Guinée depuis quatre ans, après un coup d’État mené en 2021 contre le président élu Alpha Condé.
Cette élection présidentielle se déroulera sans la participation des principaux partis d’opposition. La junte les a tous écartés.
Pour concourir, chaque candidat doit verser une caution de 875 millions de francs guinéens. Somme que de nombreux observateurs jugent extrêmement élevée.
Lors de la précédente élection, on avait fixée la caution à 800 mille francs guinéens. Déjà considérée comme trop coûteuse pour beaucoup.
L’analyste Kabinet Fofana estime que ce montant renforce les critiques croissantes à l’égard de l’organisation générale des élections nationales.
Depuis sa prise de pouvoir, Doumbouya avait promis de rendre le pays aux civils. Après une transition démocratique clairement définie.
Il n’a pas respecté cette promesse. Une nouvelle constitution lui permettant désormais de se présenter légalement à cette élection présidentielle.
Les principaux partis d’opposition, tels que le RPG, l’UFDG et l’UFR, sont exclus. Et leurs leaders vivent actuellement en exil hors du pays.
Mamadi Doumbouya est un ancien légionnaire français ayant suivi de nombreuses formations militaires et diplomatiques. Notamment en Israël, France, Sénégal et Afrique.
Il possède un Master 2 en défense et dynamiques industrielles de l’Université Panthéon-Assas Paris II. Complétant sa longue expérience militaire internationale.
Depuis des mois, ses proches collaborateurs préparent l’opinion à une « continuité » de gouvernance par le maintien de Doumbouya au pouvoir.
L’armée guinéenne a réaffirmé sa loyauté à Doumbouya le 1er novembre. Marquant symboliquement son soutien public avant l’élection présidentielle à venir.
Plusieurs autres candidats ont également déposé leur candidature avant le dernier jour. Mais l’opposition historique demeure largement absente du scrutin.
La Cour suprême annoncera la liste définitive des candidats avant le 13 novembre. Laissant peu de suspense sur le résultat attendu.
FATEM CAMARA
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE
