Reconnu coupable d’avoir détourné huit bœufs confiés à sa garde, un jeune bouvier de Bouna vient d’être condamné à une lourde peine mêlant prison et amende.
Le tribunal de première instance de Bouna a rendu son verdict dans une affaire d’abus de confiance; Elle mêle trahison et cupidité silencieuse.
Chargé d’un troupeau d’une quarantaine de bêtes, le bouvier Boly Ali, âgé de 30 ans, devait garantir la sécurité du cheptel de son employeur.
Mais au terme d’une journée de pâturage, huit bœufs ont mystérieusement disparu dans la brousse. Sans laisser la moindre trace exploitable.
Malgré des recherches menées avec ténacité, aucune piste sérieuse n’a permis de retrouver les animaux manquants dans les zones avoisinantes.
Les soupçons se sont rapidement orientés vers le jeune gardien. Les explications confuses de ce dernier ont éveillé la méfiance de son patron.
Convoqué devant la justice, Boly Ali s’est montré évasif. Adoptant une attitude froide et distante face aux juges de Bouna.
Cette posture a renforcé la conviction du tribunal d’une dissimulation volontaire. Traduisant un manquement grave à la confiance reçue.
Le parquet a alors requis une peine exemplaire afin de dissuader d’éventuelles pratiques similaires dans la filière de l’élevage local.
Le jugement a finalement condamné le prévenu à douze mois de prison ferme. Assortis d’une amende de trois cent mille francs CFA.
En plus de cette sanction, il devra rembourser à son employeur trois millions de francs CFA représentant la valeur totale des bêtes perdues.
Cette affaire, qui a suscité de vifs commentaires à Bouna, met en lumière la fragilité des liens de confiance entre employeurs et bouviers.
Dans une région où l’élevage constitue une ressource vitale, la loyauté demeure une valeur essentielle à préserver pour la survie communautaire.
FATEM CAMARA
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE
