Herintsalama Rajaonarivelo. On l’a nommé.

4 semaines

Le colonel Michaël Randrianirina, nouveau chef d’État malgache, a nommé Herintsalama Rajaonarivelo, ancien patron de la BNI, Premier ministre.

Après la chute d’Andry Rajoelina, un civil issu de la finance est choisi pour conduire la transition politique à Madagascar.
Herintsalama Rajaonarivelo, ex-président de la BNI, EST Premier ministre après consultation des députés. Selon l’article 54 de la Constitution.
Le président par intérim, le colonel Michaël Randrianirina, a affirmé avoir recherché compétence, crédibilité et ancrage international dans ce choix.
Ce banquier reconnu incarne un virage civil assumé, après l’arrivée au pouvoir d’un militaire soutenu par une frange contestataire.
« Il dispose des expériences nécessaires et d’un excellent réseau auprès d’organisations internationales partenaires de Madagascar », a déclaré Randrianirina publiquement.
Le nouveau président a promis un gouvernement civil inclusif, en concertation avec les forces vives et les institutions nationales existantes.
Michaël Randrianirina a prêté serment le 17 octobre 2025 devant la Haute Cour constitutionnelle, scellant sa prise de pouvoir officielle.
Il dirigeait l’unité Capsat qui s’est jointe au soulèvement populaire contre les violences perpétrées par l’ancien régime en place.


Cette mutinerie militaire, survenue le 11 octobre, a précipité la chute du président Rajoelina, en fuite depuis plusieurs jours.


La jeunesse urbaine, mobilisée depuis des semaines, observe désormais attentivement les premières décisions du nouveau régime transitoire.
Le colonel devenu président a promis la tenue d’élections libres, des réformes profondes et la restauration d’un État républicain fort.
Des voix s’élèvent pour saluer la nomination d’un technocrate civil, symbole d’une possible rupture avec les logiques autoritaires passées.
L’annonce d’un futur cabinet ministériel entièrement civil pourrait confirmer cette volonté de normalisation politique après une transition militaire.


La scène politique reste toutefois tendue, entre partisans de l’ancien pouvoir déchu et mouvements citoyens appelant à une vraie refondation.
Randrianirina devra équilibrer autorité, dialogue et réformes économiques urgentes pour apaiser la rue et regagner la confiance populaire.
La communauté internationale suit avec attention les engagements du nouveau pouvoir, notamment concernant les libertés et le calendrier électoral.
Herintsalama Rajaonarivelo, bien que novice en politique, devra naviguer dans un contexte instable, marqué par défiance et fortes attentes sociales.


Pour l’heure, l’ensemble du gouvernement n’a pas encore été formé, mais des consultations sont en cours avec les représentants parlementaires.
La priorité du nouveau duo exécutif semble être la stabilité, le redressement économique et la tenue rapide de nouvelles élections inclusives.
Madagascar entre donc dans une nouvelle phase de transition, espérée démocratique, après des années de tensions et d’instabilité politique récurrente.

MARIE GNIALET

photo:dr

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