À une semaine du scrutin présidentiel, un incendie ravage treize bus à Koumassi, soulevant inquiétudes et soupçons à Abidjan.
Un incendie s’est déclaré tôt ce lundi à Koumassi, réduisant treize autobus de la SOTRA en cendres malgré l’intervention rapide.
Les pompiers sont intervenus promptement. Maîtrisant les flammes et empêchant leur propagation aux nombreux véhicules stationnés autour du site technique.
La SOTRA indique que les bus calcinés étaient en maintenance dans ce dépôt stratégique, dédié à l’entretien des transports urbains abidjanais.
Les causes exactes du sinistre restent inconnues pour l’instant, mais une enquête officielle est déjà ouverte par les autorités compétentes.
Ce drame survient dans un climat électoral tendu, où les actes de sabotage ou d’intimidation sont redoutés par les institutions publiques.
La direction générale de la SOTRA a promis une pleine collaboration avec la police pour identifier les responsables de cet acte dramatique.
Dans un communiqué rassurant, l’entreprise garantit la continuité du service malgré la perte de plusieurs véhicules essentiels au réseau.
La société appelle à la vigilance citoyenne. Exhortant la population à protéger les biens communs comme les bus de transport collectif.
« Les élections passent, nos bus demeurent », rappelle la direction. Soulignant l’importance du civisme face aux violences urbaines ciblées.
Les réactions sur les réseaux sociaux sont nombreuses, oscillant entre colère, inquiétude et théories sur un possible acte volontaire.
La SOTRA insiste sur la sécurité comme priorité. Tout en mobilisant ses équipes pour maintenir l’ordre et la régularité du service.
Ce grave incident relance le débat sur la sécurité des infrastructures urbaines en période politique sensible, souvent marquée par des violences.
L’appel au civisme est clair. Préserver les outils du quotidien, au-delà des clivages politiques et des tensions électorales passagères.
Le slogan « Mon bus, mon combat » devient un cri de ralliement face à ceux qui menaceraient la stabilité des services publics essentiels.
Ce drame pourrait accélérer les discussions sur la surveillance renforcée des dépôts, souvent laissés sans surveillance suffisante la nuit.
Des caméras, du personnel et des systèmes d’alarme manquent encore dans plusieurs sites pourtant jugés sensibles par les services techniques.
La population reste en attente de réponses précises. Négligence technique, court-circuit ou main criminelle, l’enquête devra trancher rapidement.
La campagne présidentielle prend une tournure préoccupante. Infrastructures ciblées, climat anxiogène, et responsabilité collective appelée en renfort.
Le dépôt de Koumassi devient un symbole : celui de la fragilité des services publics face aux tensions sociales et politiques actuelles.
Plus qu’un incendie, c’est un signal : la sécurité urbaine doit devenir une priorité absolue dans les politiques publiques nationales.
FATEM CAMARA
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE
