Abidjan City : l’espoir à portée du crampon

4 semaines

Relégué en dans les profondeurs des divisions, le club Abidjan City n’a pas perdu son ambition. Sa formation gagne en volume, en méthode et en promesses.

La formation footballistique au sein du club Abidjan City, pourtant relégué, prend de l’ampleur, en volume comme en compétence.
Bien sûr, le football se joue pour la victoire, mais à Abidjan City, on regarde plus loin que le simple résultat.

Tout le monde connaît l’Académie Mimosifcom, qui a formé des champions tels que Zokora, Yaya Touré ou encore Salomon Kalou.
Mais s’il existe aujourd’hui une structure qui rappelle, par la qualité du jeu et par l’approche méthodique, cet esprit précurseur, c’est bien Abidjan City.

Le nom du club, qui pourrait faire penser à un collectif de rap ou à un label musical, cache une réalité bien plus sportive. Et…artistique du ballon rond.
Deux groupes solides, d’environ 14 et 16-17 ans, témoignent du travail de fond réalisé malgré des vents contraires.

Parmi ces obstacles, le club évoque le vol de son joueur talentueux Datro Fofana volé par Molde de Norvège avant d’embarquer pour Chelsea. Les zones d’ombre dans les textes juridiques et parfois une justice jugée partiale.


Malgré tout, le projet tient bon, porté par un jeu collectif riche de promesses et un esprit de résilience.

Abidjan City attire même désormais des regards bienveillants et des mains généreuses : des investisseurs seraient intéressés par un accompagnement durable.
Le club s’est doté récemment d’un internat, un cadre de vie « lifestyle » offrant de bonnes conditions d’apprentissage et d’encadrement: réfectoire, air de repos, balcon, salle de visionnage des matchs…

Hier, les parents des pensionnaires ont été conviés à une visite. Ils sont repartis rassurés, après avoir assisté à un bon match.
Score final : 4 à 2 pour les plus grands, dans une rencontre maîtrisée qui en a dit long sur le potentiel du groupe.

Une parente de pensionnaire: « il m’a dit maman on mange bien. J’ai écouté mais je savais pas que mon fils dormait dans climatiseur sur un vrai lit et qu’il mangeait les plats des blancs ». 

Un pensionnaire réagit:  » on a commencé des cours de nutrition sur les protides, les lipides, ce qu’il faut manger, ce qui est bon pour grandir etc… »

Un vent nouveau souffle sur Abidjan City. Le club reste concentré sur sa mission : former des joueurs « made in Côte d’Ivoire ».
Pas des binationaux de circonstance, mais des talents cultivés ici, nourris de l’exigence locale et du goût de l’effort. Et peut-être assurément du drapeau.

Dans un football africain souvent attiré par l’éclat immédiat, Abidjan City creuse en profondeur, au bon endroit.

DESIRE THEA

photo:dr

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