La nouvelle menace du procureur Koné Braman

3 semaines

Le procureur d’Abidjan durcit le ton après les violences du 11 octobre. Il promet des sanctions sévères contre les organisateurs présumés.

Le 16 octobre 2025, le procureur de la République d’Abidjan, Oumar Koné Braman, a publié une déclaration très attendue.
Cette sortie intervient après les troubles survenus lors de la manifestation du samedi 11 octobre dernier dans la capitale économique.
Le magistrat dirige actuellement la section anti-terroriste du parquet près le Tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau.

Il affirme que plusieurs personnes ont été interpellées au cours de l’enquête ouverte dès les premières violences signalées.
Les autorités ont également saisi des téléphones contenant des preuves accablantes, selon les premiers éléments transmis à la presse.
Les messages retrouvés sur WhatsApp évoquent clairement des actions violentes et une volonté de perturber gravement l’ordre public.

Des extraits lus par le procureur décrivent des consignes préoccupantes, selon lui d’inspiration militaire et potentiellement terroriste.
On y lit : « Paralysez la circulation, incendiez les véhicules de police, attaquez les commerces des Libanais et les commissariats. »
L’un des messages proviendrait d’un ancien militaire qui proposait des stratégies de sabotage à un groupe WhatsApp bien organisé.

Le parquet juge ces éléments suffisamment graves pour envisager des poursuites pour terrorisme et criminalité organisée.


Oumar Koné Braman a prévenu : la justice agira avec fermeté pour établir les responsabilités et maintenir l’ordre républicain.
Ses réquisitions à venir seront « sévères », a-t-il martelé, devant les journalistes réunis pour cette déclaration officielle.

Il a aussi lancé un message direct aux jeunes, tentés de rejoindre ce genre d’actions : « Ne sacrifiez pas votre avenir. »
« Ne vous laissez pas manipuler par des hommes politiques qui restent cachés pendant que vous brûlez votre avenir. »
Le magistrat a rappelé l’existence de voies légales comme le Conseil d’État pour contester un arrêté préfectoral.

Il insiste : le recours à la violence est injustifiable et met en danger la paix, les personnes et les biens.
Le parquet demande à la société civile d’appuyer les efforts pour décourager les appels à la violence sur les réseaux sociaux.
Des organisations citoyennes demandent maintenant des éclaircissements sur les personnes arrêtées et les chefs d’accusation exacts.

L’enquête se poursuit avec l’analyse des téléphones saisis, des auditions, et la cartographie des réseaux de communication.
Le procureur promet transparence, mais reste inflexible face à ce qu’il décrit comme une tentative de déstabilisation coordonnée.

Les jours à venir seront décisifs pour établir les responsabilités et rassurer une population préoccupée par ces tensions.

FATEM CAMARA

photo:dr

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