À Bouaflé, la candidate du MGC a dévoilé un pan majeur de son programme : le retour du service civique obligatoire. Un projet structurant pour « refonder la jeunesse », entre patriotisme, production locale et responsabilité communautaire.
Dans un contexte électoral tendu où les promesses s’accumulent, la candidate du Mouvement des Générations Capables (MGC), Dr Simone Ehivet Gbagbo, trace une ligne claire celle de la transformation par la jeunesse. Samedi 11 octobre 2025, à Bouaflé, elle a lancé officiellement sa campagne présidentielle avec une annonce forte — le retour du service civique obligatoire.
Portée par son directeur national de campagne, Traoré Dominique, la proposition prend des allures de réforme de fond. «Il ne s’agit pas de contraindre, mais de reconstruire ». Affirme-t-il, devant une foule rassemblée à la place Tchin-Tchin. L’objectif ? Reconnecter les jeunes aux valeurs fondatrices du vivre-ensemble : discipline, solidarité, amour de la patrie.
À contre-courant d’un système perçu comme déconnecté des réalités sociales, la vision de Simone Gbagbo repose sur une jeunesse acteur du développement. Et non spectateur de ses crises. Le service civique ne sera plus un vague souvenir d’anciens programmes oubliés. Mais une expérience concrète : réhabilitation d’écoles, assistance aux personnes vulnérables, chantiers communautaires, apprentissage de métiers.
Au cœur du projet : l’autonomie économique des jeunes. La candidate veut intégrer des activités agricoles et productives dans les parcours éducatifs. Des écoles capables de produire, de nourrir, d’innover. « Chaque jeune doit apprendre à produire ce qu’il consomme », martèle Traoré Dominique. Citant la philosophie du MGC. La sécurité alimentaire devient un enjeu citoyen, pas seulement gouvernemental.
Ce programme, à la fois social, économique et civique, dessine une nouvelle posture pour la jeunesse ivoirienne : celle de gardien actif de la nation.
Alors que la campagne bat son plein avant le scrutin du 25 octobre, Simone Gbagbo fait le pari audacieux d’une refondation par le bas, là où d’autres misent sur la surenchère d’investissements. Une autre voix, une autre voie. Reste à savoir si la jeunesse ivoirienne répondra à cet appel.
FATEM CAMARA
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE
