Arrivé hier en fin d’après-midi à bord d’un avion frappé du slogan « Pour une grande nation », le président Alassane Ouattara a été accueilli par ses partisans et plusieurs ministres.
Avant de se rendre directement à la résidence présidentielle.
Un mot d’ordre fort, aux accents de promesse. Mais que met-on réellement derrière cette ambition nationale ?
Hier, à 17h15, l’arrivée d’Alassane Ouattara a marqué un moment fort de la campagne, visuellement frappé par le slogan inscrit sur l’avion présidentiel : « Pour une grande nation ». Avant lui, Beugré Mambé, directeur de campagne associé, avait déjà été accueilli par quelques ministres. Puis, fidèle à son style, Ouattara a pris un bain de foule, avant de s’engouffrer dans son véhicule pour rejoindre la résidence présidentielle.
Mais derrière l’image, que dit ce slogan ? Au début de son premier mandat, le président parlait d’ »émergence » — une promesse tournée vers l’économie, les infrastructures, la croissance.
Aujourd’hui, il dit vouloir « consolider » ce socle économique.
Très bien. Mais à quoi bon bâtir des routes et des ponts, si l’on ne bâtit pas aussi des passerelles entre les cœurs ?
Car une « grande nation » n’est pas seulement un PIB qui grimpe ou une ville moderne. C’est un pays qui soigne aussi son âme, qui donne à chacun sa place, sa dignité, sa voix. Peut-on vraiment construire une nation sans miser sur l’humain, sans répondre à ses besoins de justice, d’écoute, d’entente, d’amour même, osons le mot ?
Si l’on rêve d’une vraie grandeur, il faudra un jour élargir la vision. L’économie, oui. Mais aussi la culture, la jeunesse, la cohésion, la vision partagée.
Il faut du moins en rêver.
Et, surtout, commencer à en parler. Mieux à agir
TAMA CESAR
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE
