Le 6 juillet 2020 reste inscrit dans les mémoires : celui du retour bref mais symboliquement fort d’Amadou Gon Coulibaly.
Après deux mois d’absence médicale, le Premier ministre ivoirien retrouvait la Primature, le cœur encore vaillant et le regard tourné vers les défis. Une dernière image d’engagement total, quatre jours avant son décès brutal.
Le 6 juillet 2020, Amadou Gon Coulibaly reprenait ses fonctions, malgré la fatigue visible d’un long séjour médical en France.
Dès son arrivée à la Primature, il afficha sa volonté de travailler, appelant chacun à retrousser ses manches immédiatement.
Les mots furent simples, fermes et clairs : « On reprend le boulot », disait-il avec un sourire volontaire malgré la fatigue.
Autour de lui, ses collaborateurs l’accueillirent chaleureusement, applaudissant son courage et sa fidélité au devoir républicain.
Durant son absence, l’équipe gouvernementale a tenu bon, et le Premier ministre leur exprima sa reconnaissance pour leur efficacité continue.
Il évoqua les nombreux défis à venir et affirma que, sous l’autorité présidentielle, ils seraient relevés collectivement et efficacement.
Ce retour ne fut pas une simple formalité : c’était un acte fort de résilience et de responsabilité publique sincère.
Pour la Côte d’Ivoire, et davantage pour le Rhdp, ce jour marqua le retour du capitaine, prêt à affronter les tempêtes encore à venir.
Mais dans les coulisses, le corps montrait déjà les signes d’un épuisement irréversible, que seule sa volonté semblait ignorer.
Quatre jours plus tard, le 8 juillet, il s’effondra brutalement lors d’un Conseil des ministres et rendit l’âme.
La date du 6 juillet reste donc un souvenir chargé d’émotion : dernier combat d’un homme d’État en service.
Le peuple ivoirien se souvient de cette journée comme celle d’un serment silencieux, d’un devoir accompli jusqu’au bout.
Rappelons-nous ce moment, non comme un épilogue, mais comme l’image puissante d’un engagement sans pause ni réserve.
La République l’a salué, le pays s’est ému, et l’Histoire, depuis ce jour, raconte ce retour poignant.
ETHAN GNOGBO
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE