Le député-maire de Tiassalé, Assalé Tiémoko, alerte sur le climat politique tendu et les zones d’ombre entourant le parrainage.
Sans annoncer de boycott, il appelle à une plus grande transparence et s’interroge sur les nouveaux visages qui succèderont aux figures historiques de la scène politique ivoirienne.
Un climat politique tendu et un parrainage sous pression
« Sur la question du parrainage, on n’entend pas les grands partis politiques. Pourquoi ? Parce qu’ils se croient à l’abri de toute mauvaise surprise », déclare Assalé Tiémoko. Pour le député-maire de Tiassalé, cet excès de confiance pourrait se retourner contre eux dans un contexte national qu’il juge « extrêmement volatile ». Il insiste : « Cela risque de jouer bien des tours sur le terrain. »
Cependant, il précise que sa formation politique ne renonce ni au processus ni au combat démocratique : « Cela ne signifie pas que nous allons perdre le parrainage ou boycotter quoi que ce soit. » L’essentiel, selon lui, est que les règles soient claires et appliquées de manière équitable. « Nous appelons simplement à ce qu’il y ait beaucoup plus de transparence », affirme-t-il.
Une transition politique à haut risque
Pour Assalé Tiémoko, la Côte d’Ivoire est à l’aube d’un tournant majeur. « Nous sommes à la fin d’un cycle politique. Qui sont ceux qui arrivent après ceux qui ont commencé en 1990 et qui sont aujourd’hui sur la sortie ? » interroge-t-il. Il insiste sur la nécessité de mieux connaître les profils politiques qui émergent : « D’où viennent-ils ? Quel est leur parcours ? Quel est leur positionnement idéologique ? »
Un appel à la lucidité face aux alliances électorales
Le contexte politique actuel, dit-il, ne permet pas de reproduire mécaniquement les schémas d’hier. « Le parrainage est fragile, le climat est incertain. Une alliance politique, ce n’est pas une formule magique », souligne-t-il. Il rappelle que même les figures historiques comme Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié n’avaient conclu leur alliance qu’après le premier tour des élections.
Enfin, il conclut : « Nous n’avons pas eu besoin de grosses alliances pour défendre l’inclusion. Notre combat reste celui d’un système électoral juste, équitable et ouvert à tous. »
ETHAN GNOGBO
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE
