FILE PHOTO: U.S. Dollar and Euro banknotes are seen in this illustration taken July 17, 2022. REUTERS/Dado Ruvic/Illustration/File Photo

Dollar roi, monnaies en chute : le FOREX face aux turbulences mondiales

5 jours

Au premier semestre 2025, plusieurs devises se sont effondrées face au dollar américain, soulignant l’hégémonie persistante de ce dernier sur le marché mondial des changes.

Cet article décrypte les principales causes de ces chutes, le rôle du FOREX, l’impact des stablecoins et les leçons à tirer.

L’instabilité monétaire frappe fort dans certaines régions du globe au premier semestre 2025, surtout face au dollar.

Le bolivar vénézuélien chute de 51 %, fragilisé par l’inflation, le pétrole incertain et des réserves de change épuisées.

Le FMI estime que le Soudan du Sud sera l’économie la plus affaiblie de 2025, en raison de la guerre et d’une hyperinflation.

Six des dix devises ayant le plus perdu face au dollar proviennent de pays africains : un signal fort de vulnérabilité économique.

La domination du dollar s’observe par sa part massive dans les réserves de change mondiales et les transactions internationales.

Même en baisse relative, le dollar reste incontournable avec 88 % des échanges de devises et 54 % des exportations libellées.

FOREX : un marché global, liquide, mais peu régulé, qui reflète en temps réel les déséquilibres économiques planétaires.

Le FOREX, ou marché des changes, permet d’échanger des devises sans interruption, 24h/24, 5 jours sur 7, dans le monde entier.

Ce marché est décentralisé et n’obéit pas à une autorité unique, rendant la spéculation plus libre mais aussi plus risquée.

Contrairement aux marchés boursiers, le FOREX applique peu de règles, ce qui attire les traders en quête de flexibilité.

La liquidité exceptionnelle du marché des devises permet des opérations rapides, sans limites horaires ou géographiques imposées.

Grâce à sa profondeur, le FOREX réagit rapidement aux chocs géopolitiques, aux annonces économiques ou aux crises de confiance.

Pourquoi le dollar reste-t-il la référence absolue dans les échanges internationaux et les réserves de change ?

Depuis 1945, le dollar domine le système monétaire mondial, grâce aux accords de Bretton Woods et à la puissance américaine.

Il représente encore près de 60 % des réserves de change mondiales, devant l’euro qui reste loin derrière à environ 20 %.

Son rôle central repose sur la liquidité, la stabilité de l’économie américaine et la confiance des marchés internationaux.

Une majorité de matières premières (pétrole, gaz, métaux) sont encore libellées en dollar, renforçant sa demande globale.

Malgré l’émergence des BRICS ou du yuan chinois, aucun concurrent ne parvient pour l’instant à ébranler son hégémonie.

Le recours aux dollars numériques (stablecoins) devient une solution alternative dans les pays en crise monétaire.

Les stablecoins permettent de conserver la valeur de l’épargne, en étant adossés à des actifs solides comme le dollar américain.

Ils sont accessibles avec un simple smartphone, même sans compte bancaire, ce qui les rend inclusifs et très diffusables.

Dans les pays où les devises locales s’effondrent, ces outils numériques apportent une sécurité face à la dévaluation rapide.

En facilitant l’accès au dollar via la blockchain, les stablecoins limitent les pertes de pouvoir d’achat liées à l’inflation.

Ils offrent une porte de sortie technologique à des populations souvent exclues du système bancaire et financier traditionnel.

 La monnaie reflète la santé économique ; sans stabilité politique ni diversification, elle devient vulnérable.

Le dollar conserve sa suprématie globale grâce à la confiance qu’il inspire, même en période de tensions géopolitiques fortes.

Les pays fortement dépendants des matières premières et instables politiquement sont les plus exposés à la chute monétaire.

La technologie permet aujourd’hui d’accéder à la stabilité monétaire autrement, à travers les stablecoins et la finance décentralisée.

Comprendre le FOREX, ses mécanismes et ses impacts est essentiel pour anticiper les risques financiers à l’échelle mondiale.

À défaut d’une monnaie unique, le monde reste polarisé autour du dollar — pour le meilleur… ou pour une dépendance durable.

CAMUS BOMISSO

photo:dr

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