Placide Konan présente « La Mélancolie d’un Rebelle » au Wafou le 28 juin

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Le 28 juin à 19h, au Wafou Hôtel, un opéra slam rare viendra murmurer les blessures que le monde oublie.

Certaines voix s’élèvent telles des cloches anciennes, résonant dans les ténèbres où s’effondrent les silences séculaires inavoués.
« La Mélancolie d’un Rebelle » se présente comme une oraison scénique, une fresque de chair, de mots et de vertige.
Placide KONAN l’un slameur ivoirien au cheveu crépu n’interprète point, il convoque, exhume, érige des ruines verbales en cathédrales d’humanité blessée et indocile.
Le verbe s’y fait matière vivante, chaque syllabe bat comme une artère ouverte sur la mémoire fracturée des peuples.
Une immersion polyphonique se déploie, où la lumière épouse le cri, où la musique féconde le silence organique.


Là, la mélancolie se transmue.

Non point lassitude, mais ferment lucide, vestibule de révoltes longuement murmurées aux entrailles.
Ce poème dramatique entremêle le texte, les ombres et le souffle orchestral en une architecture sensorielle bouleversante.
Sous chaque mot, une cendre palpite, une aube tente de naître, une ancienne douleur cherche son chant de délivrance.

Sur le fil de ses songes, un homme s’avance, lesté d’absences, d’exils intérieurs et d’héritages d’encre noire.
Il ne vocifère pas : il porte haut les silences, ces murmures profonds que nul vacarme n’a pu dissiper.
Son chant s’adresse aux âmes insoumises, à celles qui préfèrent l’abîme à l’oubli, l’ardeur au renoncement feutré.
Il interroge l’étoffe même du rebelle : est-ce l’amant de la liberté ou le veilleur des fractures ?
Dans cette traversée verbale, le slam devient sacrement, le mot devient offrande, la scène devient autel de résistance.

Placide KONAN, poète de l’insomnie, sculpteur de silences, écrit comme on scande l’éclair ou le frisson du monde.
La direction scénique et la dramaturgie visuelle sont confiées à Serge Agnessan, architecte des brèches lumineuses intérieures.
Frédéric Mawata cisèle les arrangements sonores, portés par la majesté d’un orchestre symphonique aux timbres d’âme nue.
Les paysages sonores sont façonnés par Pur Son, alchimistes du murmure, bâtisseurs d’échos aux contours invisibles et mouvants.


La représentation aura lieu le 28 juin à 19h, au Wafou Hôtel, dans une enceinte de recueillement sensoriel et poétique.

Ce rite lyrique convoque les esthètes du verbe, les voyageurs de l’ombre, les guetteurs d’âme et les rêveurs désobéissants.
Il s’adresse aux cœurs vibrants, à ceux qui reconnaissent dans la poésie une verticale, un souffle, une traversée vitale.

Placide KONAN est le chantre d’une mémoire en éveil, actuel président de l’École des Poètes de Côte d’Ivoire.
Il inscrit sa parole dans les cicatrices collectives, là où l’Histoire s’écrit avec l’encre vive des douleurs tus.
Sa plume est une incantation double : elle lacère et berce, elle révèle sans effacer, elle nomme et ressuscite.
Il dirige également La Case des Lucioles, maison-laboratoire où les écritures naissent, vibrent, résistent et se propagent au monde.
Lauréat de maintes distinctions, il incarne une poésie contemporaine, exigeante, habitée, ancrée et fondamentalement nécessaire.

Soutenir « La Mélancolie d’un Rebelle », c’est prendre parti pour l’indocilité créatrice, pour l’art comme lucidité habitée.
C’est croire que l’esthétique peut être levier, que la scène peut encore porter une parole ardente et salvatrice.
C’est offrir au monde une œuvre rare, profonde, traversée d’éclats d’ombre, mais tendue vers un espoir insoumis et vivant.

AK

photo:dr

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