Le président de la jeunesse rurale du PDCI, M. Yao Kouassi, a été interpellé mercredi 4 juin 2025 à Abidjan.
Il répondait à une convocation émise par la Plateforme de Lutte contre la Cybercriminalité (PLCC) concernant une affaire de diffamation présumée.
Cette convocation faisait suite à une plainte déposée par M. Wilfried K., cadre du même parti, selon plusieurs sources concordantes.
On a placé M. Yao en garde à vue avant de le transférer dans la soirée à la préfecture de police d’Abidjan.
Toutefois, M. Wilfried K. affirme avoir retiré sa plainte le jour même, après des discussions internes jugées apaisantes et constructives.
« Nous avons échangé fraternellement, j’ai décidé de retirer ma plainte », a-t-il confié à un média proche du parti.
Selon les services de la PLCC, l’affaire serait liée à une publication vidéo diffusée sur les réseaux sociaux fin mai.
Dans cette vidéo, M. Yao évoquait un incident survenu au siège du parti, impliquant des jeunes venus sans autorisation préalable.
Il aurait cité, de manière indirecte, un certain « Wilfried », créant confusion et tensions dans l’entourage de M. Koffi Wilfried.
Ce dernier aurait été injustement accusé dans son quartier d’avoir orchestré l’arrivée de ces jeunes militants non identifiés.
Face à l’ampleur des réactions, M. Yao a publié un message sur sa page Meta, clarifiant ses intentions et ses propos.
Il y présente ses excuses publiques à M. Wilfried Koffi, affirmant n’avoir jamais voulu l’associer à cette situation regrettable.
« Mon objectif n’était pas de nuire, je regrette sincèrement que mes paroles aient été mal comprises », a-t-il écrit.
Il précise que le nom mentionné dans la vidéo ne visait aucunement son aîné Koffi Wilfried, membre estimé du parti.
On a présenté l’affaire au tribunal hier pour évaluer la recevabilité juridique malgré le retrait de plainte.
Cette situation met en lumière les tensions latentes et parfois mal gérées au sein des structures du parti historique ivoirien.
Elle soulève également des questions sur l’usage des réseaux sociaux par des responsables politiques dans un contexte partisan sensible.
La direction du PDCI n’a pas encore émis de communiqué officiel concernant cette affaire qui divise silencieusement certains militants.
Les observateurs politiques appellent à davantage de modération dans les prises de parole, surtout dans un climat préélectoral tendu.
À l’heure actuelle, les discussions en interne visent à éviter tout nouvel éclat susceptible de nuire à l’image du parti.
ETHAN GNOGBO
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE