Portrait. Maha Kamoun, elle créé comme elle respire

5 mois

Maha n’a pas choisi l’art, c’est lui qui l’a choisie. Très jeune, elle comprend que son rapport au monde passera par les formes, les gestes, les mots.

Avant même de formaliser un projet, elle esquisse. Elle observe. Ecoute. Se forme sans bruit, d’abord à Tunis, puis à Paris, où elle affine une esthétique devenue langage.

En 2010, elle expose pour la première fois. Ce n’est pas une présentation, c’est une affirmation : celle d’une identité multiple et maîtrisée.

L’architecture du possible : KEY Abidjan

En 2008, elle fonde sa première structure. Deux ans plus tard, elle ouvre KEY Abidjan, un studio qui refuse les cases. Ce n’est pas une agence. Ni un simple cabinet de design. C’est un espace où les idées prennent corps, où la stratégie épouse l’esthétique, où l’image devient levier d’impact.

Elle pense l’entreprise comme un territoire créatif, un lieu de sens et non de simple production. À ses clients, elle propose plus qu’une solution visuelle : elle offre une vision. Une perspective. Un ancrage.

KEY devient une marque. Puis un écosystème. Et aujourd’hui, un repère.

Une voix posée, une main ferme

Maha Kamoun n’élève jamais la voix. Elle n’en a pas besoin. Son regard vous situe. Ses mots vous fixent. Elle parle pour construire. Ecoute pour transformer. Ecrit peu, mais elle marque.

Son engagement ne s’arrête pas au design ou à l’art. En cofondant HORUS IT, elle prouve qu’une femme peut naviguer du code au concept, sans renoncer à sa sensibilité.

Elle articule data, esthétique et stratégie comme des langages complémentaires. Elle fait du « beau » une arme professionnelle. Du « sens » un avantage concurrentiel.

Famille : l’ancrage discret

Derrière cette femme de convictions, il y a Maha l’épouse, Maha la mère. Avec son compagnon de vie, Tarek Kamoun, elle a construit un foyer équilibré, tissé d’écoute et de respect mutuel.

Leur fils Jad incarne cette énergie : tranquille, mais intense. Elle dit de lui qu’il est sa meilleure œuvre, son plus grand miroir. La maternité ne l’a pas freinée. Elle l’a structurée.

Leçons d’élégance active

Maha Kamoun n’essaie pas de « réussir ». Elle cherche à réaliser. À donner forme à ce qu’elle perçoit, à ce qu’elle pressent. Elle n’impose pas : elle influence. Elle ne crie pas : elle enseigne.

Dans un monde obsédé par la visibilité, elle reste fidèle à l’invisibilité stratégique. C’est cette posture qui la rend précieuse — et rare.

Elle inspire une génération de femmes et d’hommes à redéfinir l’ambition : non plus comme conquête, mais comme cohérence.

AK

photo:dr

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