Covid 19, 11 septembre… comment réagir devant ces cygnes noirs?

2 semaines

Un cygne noir est un événement rarissime, imprévisible, aux conséquences extrêmes, souvent interprété comme évident une fois survenu brutalement.

Ses principales caractéristiques sont la surprise, l’ampleur du choc, la rareté statistique, et la réinterprétation rétroactive qui en découle.

On peut citer comme exemples récents : COVID-19, le 11 septembre, la crise de 2008, ou le krach des dot-com.

Une panne logicielle majeure peut être un cygne noir, selon son imprévisibilité, sa portée systémique et les effets en cascade.

Les composants numériques critiques, hors de contrôle des organisations, rendent certaines pannes inévitables, bien que leur apparition demeure fondamentalement imprévisible.

L’articulation entre inévitable et imprévisible repose sur la complexité technique croissante et l’interdépendance mondiale des systèmes numériques stratégiques.

Les organisations surestiment leur maîtrise des risques, créant une illusion de sécurité et une sous-estimation des effets disruptifs majeurs.

Plus une organisation tolère le risque, plus elle expose ses systèmes à des défaillances imprévues aux conséquences disproportionnées et durables.

L’absence de culture du risque favorise la complaisance, l’aveuglement aux signaux faibles et la désactivation des mécanismes d’alerte préventifs.

Une culture de résilience repose sur la responsabilité partagée, la transparence, et la capacité à apprendre rapidement des événements passés.

Elle encourage la création d’espaces de parole où techniciens et décideurs discutent librement des failles et des points de rupture.

La résilience se structure autour d’analyses pré-mortem, de plans alternatifs, et d’une planification de crise réaliste et constamment mise à jour.

Les indicateurs sont indispensables pour fixer les seuils de tolérance, allouer les ressources et identifier les services numériques critiques prioritaires.

Le cadre NIS permet d’évaluer l’impact utilisateur d’une panne : temps perdu, données exposées, santé atteinte, coûts financiers cumulés.

Ce cadre reste sous-utilisé, alors qu’il pourrait guider l’investissement en continuité d’activité et en dispositifs de reprise robustes.

La visibilité des risques ne suffit pas : elle doit déclencher l’action, via l’appropriation managériale et la responsabilisation transversale.

Créer un langage commun entre métiers et techniques permet d’unifier la lecture du risque et d’engager tous les niveaux hiérarchiques.

Les traducteurs organisationnels sont indispensables pour connecter les décideurs stratégiques aux réalités techniques et déclencher les transformations nécessaires.

De la conscience du risque naît l’agilité organisationnelle, qui permet de basculer plus vite de la théorie à la réaction.

Agir avant le chaos, c’est anticiper l’anormal, intégrer l’imprévu dans les schémas mentaux, et réduire l’effet de surprise quand il frappe.

CAMUS BOMISSO

photo:dr

POUVOIRS MAGAZINE

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