Il est né un 4 mai, quand les anges semblaient chanter sur Yopougon, et que le ciel priait déjà.
Dans une maison ivoirienne bercée de foi, au cœur d’une fratrie de cinq, un seul garçon : Loman.
Kouamé Loman Schadrac, plus tard Schadrac Loman, naît non pas pour faire du bruit, mais pour porter un écho.
Un écho venu d’en haut, celui qu’on entend dans les cœurs avant qu’il ne vibre dans les foules.
Son tout premier micro ? Celui d’une école du dimanche, où les voix montent vers Dieu en refrain.
Il y devient rapidement le souffle fort, le lead vocal, l’enfant que le Saint-Esprit avait choisi pour le chant.
Les années passent, il ne se disperse pas. Il affine son appel, aux côtés des maîtres du gospel.
Choriste dans l’ombre des grands : Nestor David, Clara Blon, Dedi Patrick, et la lumière s’accroît doucement.
Avec eux, il apprend que chanter, c’est aussi écouter, servir, vibrer au rythme du silence sacré.
Puis vient 2020. L’Esprit l’inspire, le feu descend. “Ma Destinée” jaillit — le public reconnaît un élu.
En 2021, le titre “LOCALISATION” devient viral, TikTok s’enflamme, et la Côte d’Ivoire acclame un nouveau messager.
2022, le label Prosperity Production l’accueille. KS Bloom devient frère d’alliance. La mission devient mission commune.
Le 23 mars 2023, l’album “VAINQUEUR” s’élève — 18 titres comme autant d’étapes vers un trône spirituel.
Décembre 2023, une prophétie n’est pas seulement dite, elle est chantée : “Il y a une prophétie”.
Le monde l’entend. Simiane Tatu, Joseph Moussio et d’autres l’honorent, la portent comme une offrande vivante.
Septembre 2024, le cri de la saison résonne : “C’est maintenant”. Le temps de Dieu n’attend pas.
Et le peuple vient. Le 10 novembre 2024, le Palais de la Culture déborde, les portes cèdent à la foule.
Daloa, Divo, Bouaké, Yamoussoukro : partout, les cœurs s’ouvrent, les salles se remplissent, le message prend chair.
Le 8 mars 2025, à Nanterre, la France écoute. À guichet fermé, les nations lèvent les mains.
Il ne marche pas seul. Des featurings sacrés tissent des ponts entre les peuples, les voix, les ministères.
De Samuel King à Elvyn le Conquérant, de Daniel Junior à KS Bloom, l’unité devient musique céleste.
Récompensé par un JCD Award, dans la catégorie Culture Gospel, il ne court pas après les trophées.
Son vrai prix, c’est une âme ramenée, une larme effacée, un cœur qui revient à l’Essentiel.
En ce 4 mai, que le souffle qui t’a vu naître t’élève encore vers les hauteurs de ta destinée.
Qu’il renouvelle en toi la force, la sagesse et la passion de chanter non pour être entendu, mais pour toucher.
Que chaque note soit offrande, et chaque silence, prière. Continue d’être un son qui unit les âmes à Dieu.
HARON LESLIE
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE