Un an déjà que Diabis s’est effondré sur un terrain, emporté par la passion et le destin.

Inhumé à Bingerville le 17 avril, il repose désormais entouré de prières, d’amour et de souvenirs fraternels.
À la morgue, les frères de toujours étaient présents, liés par l’aventure humaine débutée en 1994 ensemble.
Guillou, Dindané, Romarick, Baki, Né Marco, Tony Koutouan, tous là, silencieux, assis face aux familles et imams.
Ils ont parlé pour alléger la peine, rendre la douleur supportable, rappeler la grandeur du frère parti.
La salle était pleine, l’émotion palpable, certains debout comme Charlton ou Markof, venus en pensée du Mali.
Mourir sur un terrain, pour certains, c’est une grâce : partir en pratiquant ce qu’on a toujours aimé.
Diabis jouait avec le cœur, avec l’intention pure de donner le meilleur de lui-même à chaque match.
Dans l’islam, la mort est retour, une continuité : Dieu rappelle ceux qu’il aime au moment voulu.

Qadar, le destin divin, a parlé ce jour-là, et nous avons accepté, entre foi, larmes et respect.
Mourir dans l’effort, dans la joie de jouer, c’est une fin noble, bénie par l’intention sincère (niyyah).
La prière fut intense, profonde, pleine de larmes contenues. Que Dieu accueille son âme en paix et lumière.
Les rites ont été respectés : le corps lavé, enseveli vite, les prières récitées avec ferveur pieuse.
Diabis était un frère discret, loyal, un modèle silencieux, dont la vie parlait plus que mille discours.
Il laisse un vide, mais surtout une trace : celle d’un homme qui n’a jamais triché avec le jeu.
Un an déjà, mais les souvenirs restent vivants, comme un chant doux qui accompagne nos silences et regrets.
Le terrain se souvient encore de sa dernière course, de son dernier souffle offert à sa passion.
Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde. Diabis, tu vis encore dans nos cœurs, dans chaque ballon qui roule.
DESIRE THEA
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE