Il aurait eu 110 ans aujourd’hui.
Jean-Baptiste Mockey, né le 4 avril 1915 à Nouamou (Adiaké) en Côte d’Ivoire, était un pharmacien et homme politique ivoirien.
Engagé dans plusieurs fonctions importantes, il a marqué son époque par son rôle dans la lutte pour l’indépendance. Et son implication dans la vie politique du pays.
Après ses études en pharmacie à l’École de médecine de l’AOF de Dakar, Mockey débute sa carrière à Abidjan, avant de travailler à Bamako et Kayes, au Mali. En parallèle de sa carrière de pharmacien, il s’engage activement dans la politique. Rejoignant dès 1946 le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI).
Il devient rapidement une figure de proue au sein du PDCI, occupant plusieurs fonctions clés, dont celle de secrétaire général du parti.
Mockey a aussi été vice-Premier ministre chargé de l’Intérieur dans le gouvernement de la République de Côte d’Ivoire avant l’indépendance.
Son engagement politique le place en confrontation avec certaines figures de l’époque. Notamment lorsqu’il est accusé de complot contre Félix Houphouët-Boigny. Malgré cela, Mockey continue de jouer un rôle crucial dans l’administration ivoirienne. Devenant ambassadeur en Israël, ministre de l’Agriculture et ministre d’État chargé de la Santé.
Après avoir été victime de disgrâce et emprisonné dans les années 60, on l’a gracié et réhabilité en 1975. En 1980, il retrouve son rôle de maire de Grand-Bassam et ministre d’État chargé de la Santé. Avant de décéder tragiquement en 1981 dans un accident de la route.
Sa carrière témoigne de la complexité de la politique ivoirienne de son époque, entre luttes de pouvoir et réconciliations politiques.
ETHAN GNOGBO
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE
