Stockbrokers trade on the floor of the Zimbabwe Stock Exchange (ZSE) in Harare, February 24, 2015. ZSE on Monday lifted the suspension of hotel group Meikles Africa after the company threatened to take court action, shelve new investment and a possible listing of a subsidiary. Meikles, which owns two premier hotels in the capital Harare and the resort town of Victoria Falls, was suspended last week to allow for an investigation on whether it overstated a debt owed by the central bank. REUTERS/Philimon Bulawayo (ZIMBABWE - Tags: BUSINESS) - RTR4QY60

Marchés financiers et croissance : entre influence et interdépendance

3 mois

Les marchés financiers sont un carrefour où se croisent la croissance économique et la spéculation, influençant l’équilibre mondial des capitaux.

Depuis une décennie, les États-Unis dominent largement la Bourse mondiale, leur capitalisation représentant près de la moitié du marché total.

Avec une capitalisation boursière de 60 000 milliards, l’Amérique dépasse l’ensemble des autres régions, soutenue par ses entreprises technologiques.

Le S&P 500 affiche des rendements moyens de 14,8 %, surpassant l’indice MSCI ACWI, qui n’atteint que 7 % annuellement.

La Chine, deuxième acteur mondial, totalise 15 600 milliards de capitalisation, portée par Tencent, Alibaba et des institutions financières.

L’Europe, malgré son poids économique, se positionne derrière l’Asie avec 14 990 milliards, illustrant des dynamiques boursières contrastées.

L’Inde a dépassé le Royaume-Uni, atteignant 5 200 milliards, soutenue par une croissance économique rapide et une digitalisation accrue.

Le marché boursier reflète la santé économique, mais la relation entre PIB et performances financières demeure une interaction complexe.

Lorsque l’économie ralentit, les bénéfices des entreprises chutent, entraînant mécaniquement une baisse des cours boursiers et des investissements.

À l’inverse, un effondrement boursier peut freiner la croissance via la consommation des ménages et la réduction des financements d’entreprises.

Aux États-Unis, l’impact boursier sur la croissance est plus marqué, car les ménages détiennent massivement des actions pour leur retraite.

Les Magnificent Seven – Apple, Microsoft, Alphabet, Nvidia, Amazon et Meta – pèsent 17 800 milliards, soit 30 % du marché américain.

La concentration des capitaux dans ces entreprises souligne l’importance de la Bourse dans l’économie mondiale et ses effets sur la croissance.

En février 2025, le marché mondial des actions s’élevait à 124 000 milliards, répartis de manière inégale entre les différentes zones géographiques.

L’Asie, hors Chine et Japon, représente 6 790 milliards, tandis que l’Afrique et le Moyen-Orient totalisent seulement 5 009 milliards.

L’Europe de l’Est et la Russie occupent la dernière place avec une capitalisation boursière inférieure à 1 % du total mondial.

La croissance économique influence directement la valorisation des entreprises, mais l’effet inverse, bien que complexe, peut aussi ralentir l’économie.

L’histoire l’a démontré : la crise des subprimes, la bulle internet et le choc du Covid-19 ont prouvé cette interdépendance.

L’équilibre entre croissance et Bourse demeure fragile, oscillant entre prospérité et crises, façonnant ainsi l’économie mondiale dans ses moindres fluctuations.

CAMUS BOMISSO

photo:dr

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