Récemment, Abdoul Sacko, opposant guinéen et membre actif de la coalition des Forces vives de Guinée, a été enlevé.
Cette coalition regroupe des partis politiques, syndicats et ONG, et réclame un retour des civils au pouvoir en Guinée. Selon les informations fournies par son épouse, des hommes « encagoulés » ont fait irruption à leur domicile situé en banlieue de Conakry.
L’épouse d’Abdoul Sacko a relaté à des confrères que les ravisseurs sont arrivés à 4 heures du matin. Ils ont essayé d’entrer sans succès par la porte, avant de défoncer le plafond pour pénétrer à l’intérieur de la maison.
Ils ont giflé Abdoul Sacko, l’ont jeté au sol. Puis l’ont attaché et emporté avec eux.
Le lendemain, dans la soirée, on a retrouvé Abdoul Sacko dans un état critique. Gravement torturé et abandonné dans la préfecture de Forecariah, située au sud-est de Conakry. Des paysans l’ont découvert dans la brousse. Ses avocats ont précisé dans un communiqué qu’il avait été pris en charge et transféré dans une clinique de Conakry. L’objectif était de recevoir des soins médicaux.
Pour des raisons de sécurité et de santé, on a placé Abdoul Sacko dans un endroit sûr. En attendant un rapport médical complet, ses avocats ont exprimé leur inquiétude concernant sa santé. Et la situation politique en Guinée. Cette violence et cet enlèvement ont provoqué de vives réactions et une mobilisation dans le pays.
ETHAN GNOGBO
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE