On a dégradé dans la nuit du 30 au 31 janvier 2025, la tombe de Jean-Marie Le Pen, décédé le 7 janvier.
En Afrique, où les valeurs de fraternité, de respect des ancêtres et de l’harmonie sont souvent particulièrement soulignées. Ce genre de geste peut être perçu comme une forme d’extrémisme. Et de violence qui ne respecte pas les principes de justice. Ni ceux du dialogue. En tant qu’africains, nous pouvons comprendre la nécessité de condamner les actes racistes et xénophobes. Tout en insistant sur le fait que la justice et la réconciliation doivent être l’axe principal dans la gestion de ce type de différends.
Cela dit, le rejet de la personne de Jean-Marie Le Pen ne doit pas justifier des actes de violence. Même symbolique.
Comme la profanation de sa tombe. Ce genre de réaction risque d’aggraver les divisions au lieu de favoriser la paix. En Afrique, nous avons souvent vu des exemples où le respect des morts et des symboles sacrés reste un principe fondamental. Quelles que soient les divergences idéologiques.
En somme, bien que l’on puisse comprendre les émotions suscitées par les actions et les discours de Jean-Marie Le Pen, un acte de violence contre son repos ne doit pas être vu comme un modèle de justice. L’idéal serait de chercher à promouvoir une réconciliation durable, en évitant de se laisser entraîner dans une spirale de représailles. La lutte contre le racisme et l’intolérance doit être menée avec des armes de paix, de dialogue et de compréhension mutuelle.
ETHAN GNOGBO
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE