Maître DAGBO Godé Pierre, avocat et militant du FPI, a exprimé de vives préoccupations concernant la gestion financière d’Affi N’guessan.
Selon lui, Affi N’guessan n’a jamais mentionné qu’il recevait des subventions de l’État. Au contraire, il leur avait toujours affirmé que le FPI n’avait droit à aucune subvention. Sous prétexte qu’ils ne disposaient que de deux députés à l’Assemblée nationale.
Cependant, ce discours a pris une tournure inattendue lors des dernières élections régionales. On a révélé que le candidat du FPI avait reçu un financement de 100 millions de francs CFA pour sa campagne électorale. Mais ce n’était pas tout. Lors du Congrès du FPI, dans son rapport moral et financier, Affi N’guessan a annoncé que le parti avait reçu un montant astronomique de 1.041.000.000 FCFA. Cette révélation a suscité une vive interrogation chez Maître DAGBO, qui a alors décidé de confronter Affi N’guessan sur l’origine de cet argent.
Il a demandé directement à Affi N’guessan d’où provenait cette somme colossale.
Mais la réponse qu’il a obtenue l’a encore plus choqué.
Affi N’guessan a affirmé qu’il ne pouvait pas lui dire d’où venait cet argent, ce qui a profondément dérangé Maître DAGBO.
Il n’a pas compris comment un président de parti, ou plus largement un responsable d’association, pouvait prétendre ne pas avoir de comptes à rendre à ses membres concernant des fonds aussi importants.
Cette réponse, loin de dissiper ses inquiétudes, a renforcé la suspicion de Maître DAGBO, qui a alors exprimé l’idée que ce financement pourrait être lié à des pratiques de blanchiment d’argent. En effet, il ne comprend pas comment un leader politique, particulièrement au 21e siècle, puisse se permettre de gérer de telles sommes sans fournir de justifications claires et transparentes.
Maître DAGBO a par ailleurs souligné que, selon ses informations, cet argent provenait en réalité de cadres du RHDP (Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix). Le principal parti politique du pays. Cette implication de membres du RHDP dans le financement du FPI soulève encore davantage de questions sur la transparence. Et l’intégrité des finances politiques en Côte d’Ivoire. Maître DAGBO ne cache pas son incompréhension face à cette situation et met en lumière les risques de manipulation et de corruption. Lesquelles pourraient en découler, compromettant ainsi la crédibilité du FPI et de ses dirigeants.
ETHAN GNOGBO
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE
