L’Étoile du sud perdue : la Mémoire du PDCI effacée par la spéculation
Les héritiers ont vendu l’ancienne maison du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire, située à Treichville.
Ce lieu historique, berceau du Syndicat Agricole Africain et du PDCI, est parti pour un milliard et demi.
Ceux qui ont façonné l’histoire de la décolonisation et de l’émancipation des peuples noirs voient leur mémoire effacée.
Le nouvel acquéreur prévoit de bâtir un complexe ultramoderne. Remplaçant ainsi un site symbolique par des commerces et restaurants.
Le choix entre préservation historique et rentabilité économique semble fait, mais qui en porte la responsabilité ?
Doit-on blâmer les héritiers, responsables de la vente de l’édifice? Le PDCI aurait-il pu agir pour empêcher cela ?
Le silence du président du PDCI, Tidjane Thiam, sur cette vente soulève de lourdes interrogations quant à son engagement.
Ignorait-il la transaction, ou l’a-t-il délibérément laissée se réaliser sans réagir ? Ces questions ternissent sa légitimité.
Si un leader n’arrive pas à préserver l’héritage du passé, comment pourra-t-il sauvegarder l’avenir commun de la nation ?
La perte de l’Étoile du Sud représente bien plus qu’une simple transaction immobilière, c’est un coup porté à la mémoire.
Ce geste fait oublier ceux qui ont écrit l’histoire de la décolonisation, des fondateurs du PDCI à ses militants historiques.
Avec cette perte, l’héritage de figures comme Houphouët-Boigny et de leurs compagnons est relégué aux oubliettes de l’histoire.
En somme, bien que le président du PDCI puisse ne pas être directement incriminé d’un point de vue juridique, son rôle dans cette affaire soulève des questions sur son engagement à préserver l’héritage historique du parti. Le manque de vigilance et de réaction face à la vente de l’Étoile du Sud pourrait être perçu comme un manquement à ses responsabilités de leader.
TAMA CESAR
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE
