Statu quo ante: l’impuissance de l’opposition ivoirienne saute aux yeux.

4 mois

L’impuissance de l’opposition ivoirienne saute aux yeux. A neuf mois de l’élection présidentielle du 25 octobre 2025, elle est en errance pour n’avoir rien obtenu.

Ni audit de la liste électorale truffée d’irrégularités. Ni reforme d’une CEI caporalisée mais dans laquelle elle s’est battue pour partager des postes de vice-président. Ni nouveau découpage électoral taillé sur mesure. Ni réinscription de Laurent Gbagbo sur la liste électorale.
Cette opposition ne voit aucun bout du tunnel et est paralysée. Alors que le chef de l’État, qui a d’autres chats à fouetter est, depuis le 17 janvier, en villégiature en France.
C’est le statu quo ante. Au moment où les uns vantent leur proximité avec l’ancien président américain Barack Obama. Et les autres se disent à tu et à toi avec le secrétaire général de l’ONU Antònio Guterres, rien ne bouge sur le front politique. .
Le terrain dicte, en effet, sa loi. C’est pourquoi, sûr de sa force, le pouvoir reste sourd à toutes les revendications. Et il dispose de plusieurs cordes à son arc: il ne détient pas que les forces régulières. Il possède aussi des cellules dormantes et des forces parallèles.

Comme les dozo, qui sont prêtes à agresser des manifestants au risque de les décapiter et perturber.

A bord de gbakas verts et armés, tous les rassemblements publics de l’opposition.
Le climat de terreur, savamment planifié, a fait mouche. Il a finalement coupé l’herbe sous les pieds d’une opposition. Devenue de salon et de déclaration, sans lendemain et sans actions d’envergure.
De ce fait et sans griffes, elle est incapable d’exercer une pression sur un pouvoir complètement autiste, qui impose sa loi du plus fort. Et pour compliquer les choses, chaque parti, sous le regard amusé du RHDP, au pouvoir, chante pour sa propre chapelle, dans un désordre organisé.
Ayant ainsi jeté l’éponge pour perdre le rapport des forces. Et ne bénéficiant d’aucun soutien extérieur (CEDEAO, UA ou ONU), l’opposition ivoirienne s’est installée dans l’incantation. Sous le sceptre des tristes événements d’octobre 2020, elle se prépare à aller se jeter dans la gueule du loup.
Et pour un scrutin apaisé, transparent et démocratique sur parole, tout s’annonce « bouclé, calé et géré » pour un autre passage en force du président sortant.
F. M. Bally 
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE

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