1er janvier: Ouattara 83 ans aujourd’hui, favorable au renouvellement de classe et candidat

3 mois

Aujourd’hui, Alassane Ouattara célèbre ses 83 ans et laisse entendre qu’il est candidat à sa propre succession. Suav’anniversaire.

Toutefois, il annonce sa candidature de manière tardive, afin de « feinter » ses adversaires. Né le 1er janvier 1942, le président ivoirien a profité de son discours de vœux pour la nouvelle année pour mettre en avant la modernisation de l’armée ivoirienne. Un sujet qui lui tient particulièrement à cœur.

« Mes chers compatriotes, chers frères et sœurs, nous pouvons être fiers de notre armée, dont la modernisation est désormais effective. C’est dans ce cadre que nous avons décidé d’une retraite concertée et organisée des forces françaises en Côte d’Ivoire. Ainsi, le camp du 43ᵉ Bima, le Bataillon d’infanterie de marine de Port-Bouët, sera rétrocédé aux forces armées de Côte d’Ivoire. Dès ce mois de janvier 2025. Pour marquer cette nouvelle étape de la vie de notre armée, j’ai décidé de baptiser ce camp du nom du général Ouattara Thomas d’Aquin. Militaire au parcours exceptionnel et tout premier chef d’état-major de l’armée ivoirienne », a-t-il déclaré.

Ce discours s’inscrit dans un contexte où la France reconfigure sa présence militaire en Afrique.

Après avoir retiré ses troupes de trois pays sahéliens dirigés par des juntes hostiles, à savoir le Mali, le Burkina Faso et le Niger.

La Côte d’Ivoire, quant à elle, demeure un allié clé de la France en Afrique de l’Ouest. Le 43ᵉ BIMA, avec environ 1 000 soldats déployés, a joué un rôle crucial dans la lutte contre les jihadistes. Opérant dans le Sahel et le nord de certains pays du golfe de Guinée.

La réorganisation de la présence militaire française est l’affaire du ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara. Lequel avait déjà évoqué, en juillet dernier, le départ progressif des militaires français d’Abidjan.

Selon lui, une « solution définitive » serait trouvée d’ici la fin de 2024. Permettant à l’armée ivoirienne d’occuper pleinement le camp du 43ᵉ BIMA, avec l’affectation de cinq bataillons.

Cette réduction des effectifs français s’inscrit dans un changement de stratégie.

Passant d’une logique d’intervention à une logique de coopération et de formation. Selon certaines sources, environ 100 militaires français resteront en Côte d’Ivoire, contre 600 auparavant.

En parallèle, la question de la présidentielle d’octobre 2025 a été brièvement abordée par le président Ouattara, qui a assuré que les élections seraient « apaisées, transparentes et démocratiques ». Cependant, aucune déclaration claire n’a été faite concernant sa participation à ce scrutin. Le président s’est concentré sur les réalisations de l’année écoulée et a mis en avant les perspectives d’une croissance économique de 7 % pour 2025. Soulignant la priorité de consolider les acquis de la Côte d’Ivoire depuis 2011 afin de poursuivre son développement.

ETHAN GNOGBO

photo:dr

POUVOIRS MAGAZINE

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