En visite post-cyclonique à Mayotte, le Président français Emmanuel Macron a affronté la colère des habitants exaspérés.
Le cyclone Chido, survenu le 14 décembre, a laissé l’archipel français dévasté, accentuant une crise déjà alarmante.
Descendant dans l’arène en bras de chemise, Macron souhaitait rassurer les victimes et leurs proches désespérés.
Cependant, il n’avait pas anticipé l’intensité des revendications des sinistrés, affamés et privés de sommeil depuis trois jours.
Face à des interpellations accusant la France d’inaction envers femmes, enfants et victimes, Macron a répondu maladroitement.
« Ça m’énerve! C’est irrespectueux! Pourquoi vous me faites dire ça? », a-t-il lancé sous le coup de l’émotion.
Il a poursuivi : « Si ce n’était pas la France, vous seriez 10.000 fois plus dans la merde! »
« Il n’existe aucun endroit dans l’océan Indien où l’on aide autant les gens qu’en France », a-t-il ajouté.
Ces propos ont été très mal reçus à Mamoudzou, capitale de Mayotte, et dans l’Hexagone, également indigné.
En métropole, ce nouvel écart communicationnel renforce l’image d’un président en difficulté sans gouvernement ni stratégie claire.
Ses opposants politiques se délectent de ses faux pas tandis que ses soutiens peinent à justifier son comportement. Macron, en pleine crise, révèle l’attitude paternaliste des anciennes puissances coloniales envers leurs anciennes possessions, toujours exploitantes.
Les discours sur les intentions salvatrices masquent difficilement les pratiques prédatrices que les peuples ex-colonisés dénoncent avec virulence.
Les réactions à cette arrogance coloniale se multiplient : Mayotte gronde, le Tchad exige, le Mali et Burkina huent.
En 2024, à l’ère d’Internet et de mutations géopolitiques profondes, ce « petit chef colon » devient inacceptable.
La France, en perte d’influence, doit impérativement repenser son approche diplomatique pour survivre à cette transition mondiale tumultueuse.
TAMA CESAR
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE