Le groupe Perrier fait face à une grave menace. La marque emblématique d’eau gazeuse risque de perdre son label « eau minérale naturelle ».
Ce rapport, bouclé en août après une inspection fin mai, recommande sérieusement à Nestlé Waters d’arrêter la production sur le site de Vergèze. C’est la dégradation constante de la qualité sanitaire des captages d’eau qui motive cette décision.
On court des risques virologiques.
L’ARS a poliment invité le groupe suisse à envisager un autre usage alimentaire de ses captages d’eau minérale actuels. Sous réserve de garanties sanitaires.
Perrier, autrefois surnommée le « champagne des eaux de table », symbolise la pureté. Une série de scandales de contamination la poursuit aujourd’hui. En janvier, des révélations ont exposé des traitements non autorisés sur l’eau minérale. Ces traitements sont pourtant interdits pour les eaux minérales naturelles.
Bien que ces traitements ne soient pas dangereux en soi, ils enfreignent la réglementation stricte concernant les eaux minérales naturelles. L’ARS a confirmé que ces pratiques, telles que l’utilisation de lampes UV et de filtres à charbon, ont cessé.
Toutefois, des inquiétudes persistent.
L’ARS a aussi exprimé des réserves concernant l’utilisation de la microfiltration. Bien que la réglementation ait été assouplie en 2023, cette méthode désinfecte sans retenir les virus. En avril, Nestlé a même dû fermer un puits après la découverte de bactéries fécales, jugées inacceptables dans l’eau minérale naturelle.
En dépit de ces révélations, Nestlé reste confiant. Il affirme que toutes ses eaux, y compris celles de Perrier, sont sûres à la consommation. Le groupe insiste sur les plus de 700 tests quotidiens réalisés pour garantir la sécurité de ses produits.
L’ARS a cependant suggéré à Nestlé Waters de réévaluer l’utilisation de ses captages d’eau minérale. En remettant en cause le label « eau minérale naturelle ». Cette crise a sérieusement affecté l’image de Perrier.
Les consommateurs ont été trompés pendant des années.
Perrier minimise les conclusions du rapport de l’ARS, mais cette situation pourrait avoir des conséquences durables pour l’entreprise et sa réputation.
ETHAN GNOGBO
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE