Education nationale : l’aveu du cafouillage

1 mois

La une du journal Patriote, satisfait du travail de Ouattara a poussé l’éditorialiste Ferro Bally à réagir.

Le monde du travail a effectivement explosé. Et l’une des raisons réside dans la mauvaise planification des ressources humaines et un recrutement de fonctionnaires à l’aveugle, sans aucun lien avec les besoins.
Le ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation en est un exemple flagrant. Dr Ouattara Drissa, directeur des Ressources humaines, dresse un tableau alarmant de la situation. Les 16 CAFOP du pays ont un besoin de 1.132 enseignants.

Mais il se trouve que l’État y a affecté 2.880 professeurs, c’est-à-dire plus du double.

Et le scandale ne s’arrête pas là. Mille autres enseignants y ont encore été affectés, au point que dans dix classes pédagogiques en français, il y a 22 professeurs de cette discipline.

Le désordre et l’improvisation se poursuivent avec les conseillers extrascolaires, option cantine.

En 2022, il y avait 73 conseillers pour 49 postes. Peu satisfait, l’État y a déployé, en 2023, 33 autres conseillers. Au grand dam des ressources humaines qui ne savent à quel saint se vouer.
Ainsi, avec de nombreux fonctionnaires et agents de l’État qui continuent d’être payés alors qu’ils ont abandonné leur poste, ce cafouillage observé dans nombre de ministères pour recaser la clientèle politique, montre le niveau de la gabegie des ressources publiques

F. BALLY

photo:dr

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