Aké N’Gbo: « un arbre sans racines ne résiste pas aux vents »

2 mois

Hier dans l’amphithéâtre Adama Diawara, de l’université FHB de Cocody, le Président de l’Ascad a prononcé un discours d’ouverture pour le séminaire sur les cultures endogènes

Dans son discours, le Président de l’ASCAD, Professeur Aké G.M. N’GBO, ouvre en adressant ses salutations respectueuses. Et en remerciant l’ensemble des participants pour leur présence au séminaire. Il met ainsi en lumière l’importance de l’événement. Et la mobilisation collective autour de ce rendez-vous académique majeur. Ce geste de reconnaissance souligne l’engagement des différents acteurs impliqués dans l’organisation. Tout en mettant en avant l’efficacité du travail des comités scientifique et d’organisation.

Il exprime également la gratitude de l’ASCAD envers le Ministre de l’Enseignement Supérieur, qui a accepté de présider cet événement. Cela en dépit d’un agenda chargé. Illustrant l’importance de ce séminaire pour les institutions académiques et gouvernementales. Cet acte de reconnaissance souligne la collaboration entre l’État et les structures académiques pour soutenir des initiatives d’envergure.

Le discours souligne ensuite l’importance du Comité Scientifique, avec une mention particulière pour le Professeur Pierre KIPRE. Ce dernier est président dudit comité, pour son rôle central dans l’organisation et dans la tenue de la conférence inaugurale.

Ce passage illustre la pertinence du séminaire.

Les thématiques sont soutenues par des experts reconnus dans leurs domaines. Le remerciement envers les membres du comité d’organisation, ainsi que les excuses pour d’éventuels manquements, renforce la volonté d’une organisation transparente. Et respectueuse des participants.

Une partie du discours est dédiée à l’Université Félix Houphouët-Boigny et à son Président, le Professeur BALLO Zie. Lequel a accepté d’abriter le séminaire. Cela démontre la collaboration essentielle entre les différentes institutions ivoiriennes et l’ASCAD. Soulignant l’engagement académique national envers la thématique du séminaire : « Cultures Endogènes et Éducation en Afrique ».

L’accueil des participants internationaux venus de plusieurs pays africains, ainsi que d’Europe et des États-Unis, reflète l’importance transnationale du séminaire. Cela met en lumière l’intérêt croissant pour les enjeux culturels et éducatifs en Afrique. Et l’importance d’une réflexion collective sur ces questions.

L’une des grandes lignes du discours est l’évocation de la thématique centrale du séminaire. La nécessité d’une éducation fondée sur les cultures endogènes en Afrique. Cette problématique est décrite comme étant au cœur des défis actuels du continent. Contient où l’éducation doit à la fois intégrer des savoirs universels tout en restant profondément enracinée dans les valeurs culturelles locales.

Ce point soulève la question fondamentale. Comment l’éducation peut-elle renforcer l’identité culturelle des jeunes générations. Tout en répondant aux exigences de la mondialisation ?

Le Président de l’ASCAD fait également référence à un proverbe africain.

« Un arbre sans racines ne résiste pas aux vents ».

Ce proverbe symbolise l’importance des cultures endogènes comme fondement de la stabilité. Et de la résilience des sociétés africaines face aux défis contemporains. L’argument central ici est que les cultures africaines doivent être reconnues et valorisées comme un levier pour un développement durable et équilibré.

Le discours fait une référence marquante à Confucius, dont la philosophie de l’éducation préconise une approche holistique.

Pour lui, l’éducation ne se limite pas à la transmission de connaissances. Elle doit former le caractère et inculquer des valeurs morales.

Le Professeur Aké G.M. N’GBO souligne la nécessité de réconcilier les savoirs traditionnels africains avec les défis de la modernité. A l’instar de la philosophie éducative de Confucius, qui valorisait l’harmonie sociale et le développement moral à travers l’éducation.

Une autre idée importante du discours est l’appel à l’engagement des scientifiques et des pouvoirs publics. Afin d’intégrer les cultures endogènes dans les politiques de développement. L’ASCAD se positionne comme un acteur clé dans ce processus. En tant que carrefour des savoirs africains et des cultures endogènes. Ce rôle central de l’ASCAD souligne la pertinence de cette structure dans la promotion des valeurs culturelles africaines dans les systèmes éducatifs.

Le Président rappelle l’importance de faire appel à la responsabilité collective des scientifiques, des éducateurs et des pouvoirs publics. Afin de créer un changement éducatif véritablement adapté aux réalités africaines.

Cela inclut l’intégration des savoirs endogènes dans des domaines comme l’agriculture, la pharmacopée, les arts.

Ainsi que la promotion de valeurs comme la solidarité et le respect de l’environnement.

Le discours met en évidence un enjeu majeur. Comment réconcilier la modernité avec les racines culturelles pour construire des sociétés africaines équilibrées et résilientes. Ce défi implique une révision des systèmes éducatifs actuels, qui, pour beaucoup, restent héritiers des systèmes coloniaux. Et qui n’intègrent que marginalement les savoirs traditionnels. Une éducation qui valorise les cultures endogènes serait ainsi un vecteur pour créer des sociétés africaines plus fortes et mieux préparées aux défis mondiaux.

Le discours se conclut sur un appel à l’unité et à l’action collective pour faire de la diversité culturelle un moteur de progrès durable et inclusif. Cette vision positive d’une Afrique qui puise dans ses racines pour se projeter dans l’avenir est un message clé pour l’ASCAD et pour l’ensemble des participants à ce séminaire.

En somme, le discours du Président de l’ASCAD est une invitation à revaloriser les cultures endogènes comme fondement d’une éducation contextuelle et d’un développement durable pour l’Afrique. Il plaide pour une éducation qui ne soit pas seulement un outil de transmission de savoirs universels, mais aussi un moyen de renforcer l’identité culturelle et sociale des jeunes générations africaines.

HARON LESLIE

photo:dr Ascad

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