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La Côte d’Ivoire semble avoir contracté une assurance longue durée avec des leaders à qui il plaît de la soumettre.

La génération qui entend succéder à celle qui l’a précédée ne fait guère mieux. Charles Blé Goudé, nous avertit ainsi depuis Gagnoa : « La plupart des leaders politiques n’apprécient pas ce que je dis, car ils estiment que ce sont eux qui ont toujours raison. J’ai 52 ans, pourquoi cela choque-t-il les gens lorsque je

Blé Goudé « Tôt ou tard je serai Président de ce pays »

dis que je veux devenir président ? Moi, Charles Blé Goudé, tôt ou tard, je dirigerai ce pays. Il est temps de construire une Côte d’Ivoire nouvelle, avec des leaders qui œuvrent pour le bien commun. Je suis convaincu qu’un jour, je serai président de la République. » Nous sommes le samedi 23 novembre, à une fête dite de l’espérance.

En quatre petites phrases, il fait référence à lui-même une dizaine de fois, ignore royalement le peuple ivoirien et évoque au passage sa Côte d’Ivoire nouvelle. En fait, comme Ouattara ou Bédié, dont il est en réalité le fruit, son souhait est de soumettre ce pays à sa toute-puissance. Et il a de qui tenir. L’on se souviendra du fameux « je rendrai ce pays ingouvernable » ou « mettez-vous à ma disposition ».

De gré ou de force, ces deux personnalités précitées ont dirigé la Côte d’Ivoire.

Faut-il simplement rappeler à notre nouveau « président » que la démarche démocratique l’invite à solliciter l’onction du peuple en lui soumettant un projet de vie ? La démocratie, pour laquelle il clame avoir visité La Haye, est le gouvernement du peuple par le peuple. Le dirigeant qu’il veut être n’en deviendrait que le serviteur, le premier valet parmi les valets. Mais il faut comprendre l’individu, car de projet de société, il est incapable d’en produire de très bonne qualité.

Dans ces circonstances, les parrains, soutiens de l’ombre, devraient se trouver dans l’embarras, car nous allons vers un scénario du bis repetita de l’égo au-dessus de la volonté du peuple : « Moi, Charles Blé Goudé, au-dessus du peuple et non à son service. »

Tama César

photo:dr

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