La force du peuple à l’Abissa : un moment de vérité
Le mardi dernier, lors de l’étape emblématique de la critique de l’Abissa, le peuple N’Zima a démontré la puissance de sa voix face à l’autorité. Cet événement, central dans la célébration, a permis aux gouvernés de s’exprimer librement et de formuler des critiques virulentes. C’était à l’encontre du roi Tanoé Désiré, le leader suprême de la communauté.
Au cœur de cette critique, les populations issues des couches subalternes et de la classe basse ont su s’élever. Prenant courageusement la parole pour interroger le roi sur ses relations avec Mondoukou, une communauté voisine. Ce dialogue ouvert a révélé une dynamique où le peuple ne craint pas de confronter son dirigeant. Exigeant des réponses et un changement de cap.
En demandant au roi de « mettre de l’eau dans son vin », ils ont plaidé pour une approche plus inclusive et moins élitiste. Afin que cette partie des N’Zima soit ensemble.
Ce moment de critique publique était important.
Les paroles du peuple, empreintes de sagesse et de volonté, ont été accueillies avec attention. Prouvant que les relations entre le roi et les citoyens ne sont pas figées dans une structure de pouvoir rigide. Au contraire, elles se caractérisent par des échanges transversaux, où les préoccupations et les aspirations du peuple peuvent influencer les décisions de leurs dirigeants.
Cet événement a illustré la force et la résilience des gouvernés. Il a également mis en lumière la nécessité pour les leaders d’être à l’écoute de leur population. La critique, loin d’être un acte de défi, est une expression essentielle de la vitalité démocratique. Au sein de la communauté N’Zima. Elle rappelle à chacun que le pouvoir appartient au peuple et que chaque voix compte dans la quête d’un avenir meilleur.
En somme, l’Abissa, à travers cette étape de critique, a renforcé les liens entre le roi et son peuple. Démontrant que le dialogue et la remise en question sont des éléments fondamentaux pour construire une société plus juste et équitable. Le peuple N’Zima a montré qu’il ne s’agit pas seulement d’une célébration culturelle. Mais d’un véritable acte de solidarité et d’engagement envers les valeurs de partage et de cohésion.
HARON LESLIE
photo:dr
POUVOIRS MAGAZINE