Portrait. Nadège Goran N’Guessan, arc en ciel de détermination

3 jours

Dans un monde professionnel dominé par les hommes, Nadège N’Guessan Goran, surnommée Rosa Côte d’Ivoire, brille de mille feux.

Née dans le paisible village de Moofoué, elle s’illustre par sa passion pour le métier de peintre en bâtiment. Avec courage, elle décide de quitter sa famille pour aller à Abidjan passer le concours d’instituteur adjoint.

Bien que l’enseignement ne l’attire guère, Nadège sait qu’il lui faut rapidement un emploi pour soutenir sa famille. Lors de son séjour à Abidjan, un ami lui révèle une opportunité qui va bouleverser son destin. Le Projet emploi jeune et développement des compétences (Pejedec) recherche des jeunes pour former des peintres en bâtiment.

Nadège, la benjamine d’une famille nombreuse, sait qu’il faut travailler dur pour s’en sortir.

Elle se rend immédiatement dans les bureaux du Pejedec et, après un entretien, elle est acceptée. En peu de temps, elle acquiert les compétences nécessaires, se levant aux aurores et rentrant tard le soir, épuisée mais déterminée.

Son encadreur, touché par ses efforts, l’aide en prenant en charge son transport quotidien. Sur le chantier, sa volonté de bien faire et sa dextérité lui permettent de se démarquer. Malgré les défis physiques du métier, Nadège enchaîne les petits boulots pour gagner sa place dans un milieu difficile.

Refusée par des entrepreneurs syriens qui la jugent inapte à exercer ce métier, elle reste néanmoins résiliente. Les frustrations ne l’arrêtent pas ; elle persévère et finit par obtenir une chance pour prouver sa valeur. Grâce à son sérieux et son professionnalisme, son nom devient incontournable pour les chantiers à Abidjan et ailleurs.

À la fin de son contrat, Nadège continue à travailler dur, économisant pour une formation plus avancée.

En 2019, elle s’envole pour Rabat, au Maroc, où elle jongle entre cours et travail sur les chantiers. La distance avec sa famille ne l’empêche pas de rester connectée, puisant sa force dans l’amour et les sacrifices qu’elle partage avec eux.

Deux ans plus tard, elle rentre en Côte d’Ivoire, armée d’une solide expérience mais confrontée à de nouveaux défis. La création de sa propre entreprise nécessite des ressources qu’elle n’a pas encore. Pourtant, avec une conviction inébranlable, elle continue de croire qu’un avenir radieux l’attend, transformant chaque difficulté en tremplin vers le succès.

SOPHIE BLE

photo:dr

POUVOIRS MAGAZINE

OPINIONS

DU MEME SUJET

Côte d’Ivoire:1022 cliniques clandestines fermées en 9 mois

Le bilan de l’opération “Zéro clinique illégale” s’alourdit, révélant la fermeture immédiate

Etty Macaire: « je les ai sacrifiés »

Dans une interview, Etty Macaire, écrivain ivoirien partage sa vision sur la