Le vol de bétail, une pratique autrefois courante dans certaines régions rurales, refait surface de manière alarmante en Côte d’Ivoire.
Récemment, la gendarmerie à Diarabana, dans le département de Kani arrêté trois présumés voleurs. Ces derniers ont dérobé un troupeau de 80 bœufs dans la nuit du 17 au 18 septembre 2024.
Grâce à l’intervention rapide des forces de l’ordre, on a retrouvé les bœufs à Dualla. Et on a mis les trois suspects aux arrêts avant de les conduire au poste pour interrogatoire. Les mis en cause ont reconnu les faits qui leur sont reprochés, permettant ainsi la restitution des bêtes à leur propriétaire.
Le vol de bétail est loin d’être un simple délit mineur. Il s’agit d’une atteinte directe aux moyens de subsistance des éleveurs et de leurs familles. Dans de nombreuses zones rurales, le bétail représente non seulement une source de revenus, mais aussi un capital important pour les familles qui en dépendent pour l’éducation de leurs enfants, les soins de santé et le quotidien. Perdre une partie ou la totalité d’un troupeau peut avoir des conséquences désastreuses sur l’économie locale.
Dénoncer ces pratiques et encourager des solutions durables
Il est impératif de dénoncer et de combattre vigoureusement ces pratiques de vol de bétail qui déstabilisent l’économie locale. Et fragilisent le tissu social des communautés rurales. Le phénomène est d’autant plus préoccupant qu’il prend parfois des proportions inquiétantes, avec des bandes organisées opérant sur plusieurs régions et développant des réseaux de revente, ce qui rend plus complexe la traque des coupables.
Pour lutter contre ce fléau, il est essentiel de mettre en place des stratégies à la fois répressives et préventives. D’une part, les autorités doivent renforcer les moyens de surveillance et de patrouille dans les zones rurales à risque. Des équipements modernes comme la géolocalisation des troupeaux ou la surveillance par drone pourraient être envisagés. Pour dissuader les malfaiteurs et faciliter l’identification des voleurs.
D’autre part, il est crucial de sensibiliser les populations locales aux conséquences néfastes de ces actes criminels. Des campagnes de sensibilisation, associées à une coopération plus étroite entre les éleveurs et les forces de l’ordre, pourraient permettre de prévenir ces vols. Et de réduire les tensions entre agriculteurs et éleveurs.
La justice doit également jouer un rôle central dans la lutte contre ces pratiques en sanctionnant fermement les auteurs de vols de bétail.
Toutefois, des solutions alternatives comme la médiation communautaire peuvent aussi être envisagées dans certains cas pour résoudre les conflits fonciers ou de pâturage qui sont souvent à l’origine de ces vols. Une telle approche pourrait contribuer à apaiser les tensions entre différentes communautés rurales, réduisant ainsi le risque de vols récurrents.
JM AHOUSSY
photo: dr
POUVOIRS MAGAZINE