À l’approche de l’élection présidentielle de 2025, Simone Gbagbo, présidente du Mouvement des Générations Capables, exprime ses inquiétudes.
Inquiétudes quant au climat politique. Lors d’une prise de parole marquante, elle a souligné les lacunes actuelles dans l’organisation du scrutin.
« La présidentielle ne se déroulera pas dans de bonnes conditions si les réformes nécessaires ne sont pas effectuées ». A-t-elle déclaré. Pointant du doigt une révision insuffisante de la liste électorale, qui devrait être annuelle mais que la Commission électorale indépendante (CEI) a négligé. « La révision doit se poursuivre jusqu’en 2025, et non être expédiée en un mois. »
Inquiète des conséquences d’une élection mal préparée, Simone Gbagbo avertit : « Nous craignons des morts si des désaccords persistent. C’est pourquoi nous demandons un dialogue national urgent. Il faut redéfinir le découpage électoral, assurer la sécurité, revoir le financement, et actualiser les listes électorales pour éviter une escalade des tensions. »
En évoquant l’éventualité d’une candidature du président Alassane Ouattara, elle a rappelé.
« Ouattara n’a pas le droit de se représenter en 2025. En 2020, il ne l’avait déjà pas. »
Sur la question d’une union de l’opposition, Simone Gbagbo appelle à la cohésion : « Nous devons unir nos forces pour réviser les textes et la CEI. Il n’y a pas de bataille de leadership au sein de la gauche. Nous avons un adversaire unique : Ouattara. » Bien qu’elle n’ait pas encore annoncé officiellement sa candidature, elle a laissé la porte ouverte. Espérant que Laurent Gbagbo pourrait se désister si elle venait à se présenter. “Parce que moi aussi je saurai désister si c’est lui qui est désigné par la Gauche. Mais on en est pas encore là pour l’instant‘
Enfin, elle a exprimé son rejet du franc CFA. En appelant à l’abandon de cette monnaie et des bases militaires françaises. « La France coloniale ne doit pas perdurer à travers le CFA. »
Marie Gnialet
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