Kamala Harris et Alassane Ouattara : deux destins sous la menace de l’inéligibilité

3 semaines

Le 2 septembre, la chaîne française LCI/TF1 a révélé l’existence d’un certificat de naissance jamaïcain. Pour Kamala Harris.

Ce document, si authentique, pourrait la rendre inéligible à l’élection présidentielle américaine de novembre prochain. Cette affaire reste mineure dans la campagne acharnée entre les deux géants politiques américains. Pour le moment. Toutefois, elle pourrait provoquer une controverse Etats-Unis. Un pays où la politique est un spectacle rempli de rebondissements et de surprises.

En effet, la Constitution américaine impose plusieurs critères pour les candidats à la présidence et vice-présidence. A travers son article II et ses amendements. Ces critères incluent l’âge minimum de 35 ans, la citoyenneté américaine à la naissance, une résidence d’au moins 14 ans aux États-Unis. Et l’interdiction de briguer un troisième mandat.

Dans un pays d’immigration par excellence comme les États-Unis, une identité nationale de plus en plus hostile aux étrangers se développe.

Le débat sur l’éligibilité de Kamala Harris pourrait donc devenir houleux et violent. Curieusement, Donald Trump, fervent défenseur du slogan « Make America Great Again » (MAGA), ne semble pas exploiter ce sujet pourtant explosif. Kamala Harris, métisse indo-africaine d’origine jamaïcaine, vise la Maison-Blanche, ce qui lui a valu d’être accusée par Trump de « devenir noire par intérêt politique ». Peut-être Trump évite-t-il ce terrain pour ne pas rappeler ses propres origines allemandes, souvent sujettes à caricature avec des références à Hitler.

Cette polémique autour du certificat de naissance de Kamala Harris rappelle celle qui avait visé Alassane Ouattara. Ancien fonctionnaire international. Dans les années 90, le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) l’avait accusé d’avoir la nationalité voltaïque. Le rendant inéligible en Côte d’Ivoire. Cette affaire avait provoqué un tollé. Les tensions s’étaient exacerbées, jusqu’à ce qu’un juge de Dimbokro confirme sa nationalité ivoirienne.

La suite est bien connue : coup d’État en 1999, rébellion en 2002, et élections douloureuses en 2010, qui virent finalement Alassane Ouattara accéder à la présidence. Depuis lors, il est resté au pouvoir, se préparant maintenant pour les élections de 2025.

TAMA CESAR

photo: dr

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