Dans un entretien franc et sans détour, Jean-Louis Billon a partagé ses préoccupations à un confrère.
Il a parlé de l’évolution du paysage politique en Côte d’Ivoire sous l’actuel régime. “Le régime actuel est clairement autoritaire. C’est regrettable de constater qu’il offre moins de liberté. Moins de liberté d’expression, moins de liberté de mouvement, et moins de démocratie. Ce n’est pas la Côte d’Ivoire que nous avions envisagée au sortir de la crise,”. A-t-il déclaré avec gravité.
Billon n’a pas hésité à évoquer la question sensible des prisonniers politiques, un sujet qui a divisé l’opinion publique. “Nous avons connu des prisonniers politiques,” a-t-il affirmé. Avant de dénoncer ceux qui ont tenté de présenter ces détenus comme de simples criminels de droit commun. “Mais en réalité, ce sont des hommes politiques qu’on a emprisonnés,”. A-t-il insisté, mettant en lumière les tensions toujours présentes dans le pays.
Jean-Louis Billon : “le régime actuel est autoritaire, et je n’ai jamais eu de carte RDR”
Abordant son propre parcours politique, Jean-Louis Billon a tenu à clarifier sa position : “Je n’ai jamais eu de carte du RDR. Je n’ai eu qu’une seule carte dans ma vie, celle du PDCI. Personne ne peut prétendre le contraire,” a-t-il affirmé avec fermeté, soulignant son engagement indéfectible envers le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire.
Se projetant vers l’avenir, Billon a réitéré son ambition présidentielle : “Je fais partie de la génération qui doit servir la Côte d’Ivoire. J’avais déjà l’intention d’être candidat en 2020, et je le serai en 2025,” a-t-il déclaré, laissant toutefois la porte ouverte à une éventuelle surprise. “Vous pouvez avoir un président de parti, et le parti pourrait présenter un autre candidat à la présidentielle. On ne sait jamais. Cela ne s’est jamais fait, mais cela pourrait arriver si la situation l’exige,” a-t-il conclu, laissant entrevoir une possible évolution dans les stratégies politiques du PDCI.
Retranscrits par
ETHAN GNOGBO
photo: dr
POUVOIRS MAGAZINE
