Gbagbo, un an près : la présidence 2025, plus qu’une simple obsession ?
Le 22 août 2023, Laurent Gbagbo déclarait ne pas vouloir participer à la présidentielle de 2025. Un an jour pour jour après ces propos, la question se pose : faut-il reconsidérer cette déclaration ? En Côte d’Ivoire, les positions des acteurs politiques évoluent, parfois radicalement. L’opposant historique Gbagbo avait rencontré la presse le 22 août 2023 pour discuter de divers sujets, notamment les élections municipales et régionales du 2 septembre. Il avait réitéré que la présidentielle n’était plus une obsession pour lui.
Vêtu de noir, Gbagbo d’abord honora la mémoire d’Henri Konan Bédié par une minute de silence. Ensuite, il encouragea ses militants pour les élections locales, soulignant que son rôle est de conduire son parti au pouvoir. Il insista que le Parti des Peuples Africains (PPA-CI) ne boycotterait plus jamais les scrutins, même en cas de fraudes. Gbagbo rappela que l’absence aux élections après son arrestation causa de lourds dommages.
Le PPA-CI noua des alliances avec le PDCI-RDA, malgré les divergences. Gbagbo resta déterminé à maintenir ce rapprochement, estimant que les deux partis doivent continuer à dialoguer après les funérailles de Bédié. Redevenir président n’est plus une priorité, a-t-il affirmé, même si le parti le lui demandait pour 2025.
Radié des listes électorales depuis 2020, Gbagbo souhaita relancer son dossier après les élections locales. Cette démarche, pour lui, est une question d’honneur. Alors, un an après sa déclaration, Gbagbo envisage-t-il vraiment de ne pas se présenter en 2025 ? La réponse reste incertaine, mais son engagement politique reste intact, prêt à évoluer selon les circonstances.
MARIE GNIALET
photo: dr
POUVOIRS MAGAZINE
