Entre le 31 juillet et le 3 août 2024, l’ONG SEED4AFRICA a mené une mission déterminante dans les villages de Fengolo, Diahouin, et Guehiebly.
Situés dans les zones rurales de Duékoué. L’objectif : former plusieurs centaines de femmes sur leurs droits fonciers, un sujet crucial pour leur autonomisation et pour la promotion de l’égalité des genres.
Financé par l’Ambassade des États-Unis en Côte d’Ivoire, ce projet a visé à instruire ces femmes sur les procédures d’acquisition foncière. Tout en leur faisant comprendre l’importance d’une gestion foncière régulière et légale.
Sous la direction de Tayia Késsé Erick, représentant régional de SEED4AFRICA, l’équipe, composée de volontaires dévoués, a adopté une approche pratique. C’était dans le but de réussir cette campagne de formation. Les sessions se sont articulées autour de l’explication des droits des femmes à la terre. Et des procédures de déclaration, sans oublier l’obtention des titres fonciers. Pour rendre l’apprentissage encore plus concret, une clinique juridique a été mise en place. Offrant des consultations sur des cas spécifiques soulevés par les participantes. En outre, une dizaine de femmes ont bénéficié d’un suivi personnalisé pour entamer les démarches de déclaration foncière. Leur ouvrant ainsi la voie vers une meilleure sécurité foncière.
Au-delà de l’aspect juridique, cette mission avait également pour ambition de promouvoir la parité des genres.
En ce sens, les sessions ont inclus les leaders traditionnels, les chefs de famille, et les responsables communautaires. Ces derniers ont été sensibilisés à la nécessité de rendre les femmes autonomes financièrement. Et de les instruire sur les questions patrimoniales, un élément clé pour renforcer les cellules familiales et la communauté dans son ensemble.
À l’issue de cette campagne, Tayia Késsé Erick s’est félicité des résultats obtenus, tout en plaidant pour l’extension de ce projet à d’autres régions de la Côte d’Ivoire. « La mission a été bénéfique. Elle a permis de renforcer les connaissances des femmes sur leurs droits fonciers. Et aussi de mobiliser les communautés et les autorités locales en faveur de l’égalité des genres. Le projet a touché indirectement plus de 3 000 personnes. Nombreuses sont celles qui ont manifesté l’intention de suivre les démarches administratives nécessaires pour sécuriser leurs terres. Au vu de tout ceci, nous souhaiterions que le projet puisse se poursuivre et s’étendre avec des missions régulières et un suivi constant pour garantir un changement durable« , a-t-il déclaré.
Cette initiative représente un pas important vers l’autonomisation des femmes rurales en Côte d’Ivoire, en leur offrant les outils nécessaires pour revendiquer et sécuriser leurs droits fonciers, un levier essentiel pour leur indépendance économique et leur épanouissement personnel.
HARON LESLIE
photo: dr
POUVOIRS MAGAZINE
