12 août: 5 ans sans le roi des frasques. Que reste t-il?

1 mois

Aujourd’hui, 12 août 2024, marque le cinquième anniversaire du départ d’une étoile.

Celle qui a illuminé le ciel de la musique ivoirienne, laissant derrière elle un sillage incandescent de souvenirs. DJ Arafat, de son vrai nom Ange Didier Huon, s’est éteint à l’âge de 33 ans, emporté par un accident de moto qui a brisé le cœur de tout un peuple. Mais cinq ans après ce funeste jour, sa lumière continue de briller. Incandescente, dans l’âme de chaque mélomane, de chaque jeune qui danse au rythme du coupé-décalé.

À Abidjan, là où tout a commencé pour lui, l’atmosphère est lourde de mélancolie mais aussi de célébration. Dans les ruelles de Yopougon, de Cocody, dans toute l’Afrique occidentale et centrale, le vent semble murmurer les paroles de ses tubes. Et le bitume vibre encore des pas de danse qu’il a gravés dans l’histoire. Les clubs qui résonnaient autrefois de ses hymnes enfiévrés sont aujourd’hui des sanctuaires où l’on se souvient, où l’on fête, où l’on pleure.

Qui était DJ Arafat ? Un enfant du pays, né le 26 janvier 1986,

Il a transformé le coupé-décalé, musique née dans les boîtes de nuit ivoiriennes, en un phénomène mondial. Avec des titres comme “Kpangor”, “Zoropoto” et “Enfant Béni”, il a transcendé les frontières, emportant avec lui l’âme de la Côte d’Ivoire. Vibrant à travers l’Afrique, résonnant en Europe, touchant jusqu’aux États-Unis. Son dernier single, “Moto moto”, résonne aujourd’hui comme un présage. Une chanson qui, comme une ultime révérence, nous rappelle que les étoiles filantes ne s’éteignent jamais vraiment.

L’accident tragique qui a coûté la vie à DJ Arafat, cette nuit du 12 août 2019, a laissé une empreinte indélébile. À l’époque, des dizaines de fans s’étaient massés autour de la polyclinique des Deux-plateaux, espérant, priant pour un miracle. Mais le destin en avait décidé autrement.

La confirmation de sa mort a déchaîné une vague d’hommages, le monde entier pleurant l’artiste, mais aussi l’homme, le père, l’ami.

Maurice Kouakou Bandaman, alors ministre de la Culture, avait présenté ses condoléances, promettant que la mémoire de l’artiste serait honorée. Et elle l’a été, par chaque note de musique jouée en son nom, par chaque pas de danse esquissé à sa mémoire.

Car DJ Arafat n’était pas qu’un simple chanteur.

Il était un phénomène, un génie du marketing, un maître de la scène, un provocateur qui savait comment faire parler de lui.

Aujourd’hui, cinq ans plus tard, la douleur de sa perte se mêle à la fierté de ce qu’il a accompli. Les jeunes continuent de danser au rythme qu’il a imprimé dans l’ADN de la musique ivoirienne, et son nom, Ange Didier Huon, est devenu synonyme de légende.

Alors, en ce jour de commémoration, les cœurs battent en cadence avec ses chansons. Et le monde entier se souvient que DJ Arafat, bien que parti trop tôt, continue de vivre à travers les mélodies qu’il a laissées en héritage. Comme une étoile filante, il a traversé le ciel de certaines vies, brillant de mille feux, pour s’éteindre, mais son éclat, lui, demeure, éternel.

HARON LESLIE

photo: dr

POUVOIRS MAGAZINE

 

OPINIONS

les influenceurs monétisent tout

Serge Neuba aborde la question des influenceurs. Le phénomène des influenceurs et des influenceuses constitue-t-il une menace pour la morale sociale en

DU MEME SUJET

17 septembre: 94 bougies pour la 1ere des Premières

Le 17 septembre marque une journée particulière, empreinte de majesté et d’émotion.

Ouattara a son pont.

On a inauguré le pont sur le fleuve N’Zo, portant désormais le