L’on fait croire que Cissé Bacongo serait leur ennemi qui veut déposséder les Ebrié de leurs terres. C’est de la mauvaise foi politique. Parce qu’en réalité, des politiques ne souhaitent pas voir les choses avancer positivement. De quoi s’agit-il?
C’est l’artiste Rochereau qui a chanté « Belle Abidjan ». À cette époque des années soixante, nos parents étaient fiers de parler de la capitale de leur beau pays. Les nouvelles générations et futures méritent de vivre dans un bel environnement. Voilà le rêve de tous ceux qui ont salué la nomination de Cissé Bacongo à la tête du district d’Abidjan. Je fais partie de ces personnes.
Que se passe-t-il à Adjamé village ?
En rêvant grand, les concepteurs du 4e pont reliant Yopougon à Adjamé ont élaboré un tracé qui passe par l’avenue Reboul. Quel Gouvernement peut-il construire une infrastructure routière traversant un village sans penser à dédommager les populations riveraines touchées par le tracé?
Dans le cas d’espèce, toutes les préoccupations ont été prises en compte. C’est ainsi que les personnes touchées ont toutes été recensées. Les villageois ont même indiqué au Gouvernement un site appartenant au villageois à déjà été aménagé du côté des II Plateaux pour accueillir ceux qui doivent s’en aller. Un fonds de quatre milliards de FCFA attend dans un compte séquestre pour indemniser toutes les personnes impactées.
Abidjan doit redevenir la perle des lagunes. La belle Abidjan que chantait Rochereau doit progresser. Les travaux du 4e pont du côté d’Adjamé ne doivent pas être bloqués. Car, il s’agit en réalité de s’opposer à la poursuite du chantier qui doit aller jusqu’à l’échangeur de l’Indénié.
Ce qu’il se passe n’est ni une dépossession, ni une colonisation des quartiers par des envahisseurs. L’Etat veut rattraper des décennies de retards. Retard au niveau de l’urbanisation et de l’assainissement de notre cadre de vie.
Voilà pourquoi, ceux qui tirent les ficelles des violences doivent mettre fin au honteux chantage qui ressemble à une forme de destruction et de déchirement du tissu social et national.
Si l’Etat n’avait pas respecté ses engagements dans le protocole signé en 2020 avec les « chefs Ébrié », on aurait dénoncé un État irresponsable. L’Etat a fait sa part jusqu’au bout. Aucune communauté villageoise n’est supérieure aux autres communautés que compte la Côte d’Ivoire.
Stop aux honteux chantages!
Alain LOBOGNON