L’inquiétude grandit en Côte d’Ivoire face à la recrudescence des disparitions humaines.
Un phénomène de plus en plus courant qui ébranle la sécurité et la stabilité du pays. Il est devenu difficile de ne pas tomber sur des photos d’enfants ou d’adultes portés disparus. Une situation alarmante qui interpelle l’ensemble de la société ivoirienne.
Une Insécurité Croissante
L’insécurité en Côte d’Ivoire se manifeste aujourd’hui de manière inquiétante par la disparition de personnes âgées et d’enfants. De nombreux cas restent non résolus depuis plusieurs semaines, voire plus d’un an, malgré les efforts de recherche. Cette situation est d’autant plus préoccupante que la majorité des disparitions semblent être liées à des enlèvements. Perturbant profondément la tranquillité publique.
Une Augmentation Alarmante des Cas
Rien que le mois de juin dernier, 20 cas de disparitions ont été signalés à Abidjan. Et dans d’autres régions du pays, illustrant une escalade inquiétante de ce phénomène. Les raisons derrière ces enlèvements sont multiples. Motifs communautaires, demandes de rançons. Ou pratiques occultes impliquant parfois de façon présumée, des personnalités politiques, des hommes d’affaires ou des figures du divertissement.
La Réaction de l’État et de la Société Civile
Face à cette situation alarmante, que fait l’État pour endiguer ce phénomène? Qui suscite peur et inquiétude parmi les populations les plus exposées ? Il est impératif que les autorités, en collaboration avec la société civile, se mobilisent fermement. C’est la seule façon de combattre ce crime organisé, qui constitue un véritable fléau sociétal.
Un Phénomène Qui Suscite l’Indignation
Les disparitions répétées soulèvent une vague d’indignation ravivant des souvenirs douloureux comme l’assassinat de Traoré Aboubakar Sidiki, dit “Bouba”. C’était en mars 2018. Ce tragique événement, où le petit Bouba avait été enlevé et tué à l’âge de 4 ans.
Des Statistiques Alarmantes
Selon l’annuaire des statistiques du ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant de 2021, au moins 425 enfants disparus ont été signalés. En outre, 741 enfants ont été victimes de viols, 219 cas d’agression sexuelle, 477 victimes de maltraitances physiques. De même que 263 maltraitances psychologiques ou émotionnelles ont été recensés en 2021. Ces chiffres illustrent l’ampleur du problème et l’urgence d’une réponse appropriée. Les disparitions humaines ne doivent pas devenir une normalité. Elles appellent à une vigilance et à une réaction collective pour sauvegarder la dignité et la vie de chaque individu.
Olivier Gbadié
photo: dr
POUVOIRS MAGAZINE