Le samedi 06 juillet dernier, un site appartenant à Adjamé-village a été rasé par le district.
Le chef et ses notables brutalisés lors de l’opération, expriment leur mécontentement. Ils lancent des piques au pouvoir d’Abidjan, à travers une vidéo- reportage réalisée par un organisme de la société civile ivoirienne.
Le samedi 06 juillet 2024 à l’aube, des hommes en tenues militaires, ont encerclé Adjamé-village en vue de raser un site appartenant au village. Les villageois affriolés à la vue d’hommes lourdement armés, alertent le chef qui s’y rend pour s’enquérir du motif de leur présence sur sa zone de compétence. Ce dernier, aux dires des notables qui se sont exprimés dans une vidéo en notre possession, a été copieusement brutalisé et éconduit par les forces de l’ordre.
Une situation que dénonce avec véhémence les notables dudit village. Par la voix d’un des leurs Nkoumo Jacques, qui exprime leur mécontentement en ces termes. « (…) on ne peut pas encercler un village avec un commando de gendarmes lourdement armés. Et des policiers avec des blindés, juste pour un travail sur le site abritant la base des sapeurs pompiers militaires ».
MAISON HANTEE
Toujours selon le porte-parole de la notabilité, ils ne comprennent pas que la Côte d’Ivoire qui n’est pas un État policier permet de telles actions injustes et frustrantes.
Ils dénoncent également une tentative d’expropriation par l’Etat, d’un site leur appartenant. Ils promettent qu’ils ne se laisseront pas faire.
Les notables ont aussi soutenu que ces pratiques du pouvoir, s’apparentent à de l’esclavage. Expliquant que le district devrait respecter leur autorité en les consultant. Afin que désormais, d’un consentement mutuel, ce genres d’actions adviennent sur leurs terres.
« on vient chicoter quelqu’un sans l’informer… Toute la communauté d’Adjamé-village n’est pas d’accord avec ce qu’il s’est passé. Nous ne tolèrerons plus cela chez nous ici » ; a martelé Nkoumo.
À noter que sur le site rasé, était une résidence dite hantée, construite depuis plusieurs décennies. Et qui assurément, servait de logis à toutes sortes de dangers et autres menaces, contre la quiétude de la population du district abidjanais.
Olivier Gbadié
PHOTO/ DR
POUVOIRS MAGAZINE