Dans quelques pays comme le Sénégal et le Maroc, les classes bourgeoises exhibent leur richesse à la faveur de la tabaski.
Elles en profitent pour s’offrir au prétexte de la foi, des moutons à prix d’or. Désormais quelques Ivoiriens se lancent dans ces défis des temps de prospérité. Ils s’offrent des moutons Ladoum. Ils sont le fruit d’un croisement entre une race de Mauritanie et une race du Mali.
C’est un animal Vip, un animal XXL presque de luxe et il nécessite beaucoup d’investissement.
En Côte d’Ivoire, comme dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest, les moutons Ladoum sont très prisés. Notamment pour des occasions spéciales et des fêtes religieuses comme la Tabaski (l’Aïd al-Adha).
Il peut couter 1 million. « Et même plus. Beaucoup plus » me lance un ami au périmètre financier élargi qui tient à ne pas choquer les Ivoiriens.
« Ecoute, N’en parle pas ce n’est pas nécessaire. Il y en a et j’en ai vu qui mesure 115 cm au garrot. Ils coûtent forcément chers… »
Le prix de chaque animal dépend de différents facteurs tels que la forme et la symétrie des cornes, la taille, le poids.
Un autre musulman reconnait avoir déjà payé un mouton à 1 million. Mais c’est le maximum à Abidjan. « ça c’est à l’abattoir. Sinon on en trouve à 2 ou 3 millions ailleurs » .
L’ailleurs, c’est par exemple le pâturage du chanteur de reggaeman Ismael Isaac qui a réalisé un rêve d’enfant: posséder un enclos.
Aujourd’hui, au kilomètre 17, et même chez lui à domicile l’artiste fait travailler une dizaine de jeunes qu’il a lui-même formés à la gestion de cette entreprise.
Joint au téléphone ce jour de tabaski, l’artiste explique: « C’est vrai que j’ai des moutons de 1 million ou 2 millions mais ça ne coûte pas cher ici en Côte d’Ivoire. Au Sénégal, les gens vont jusqu’à 10, 20 millions. Mais si je viens avec à ça ici, les gens vont trouver que c’est trop cher. Mais ça va venir un jour »
JM AHOUSSY
PHOTO/ DR
POUVOIRS MAGAZINE