Actes de charité, positions tranchées faut-il s’attendre à André Silver Konan en politique?
Y a -il une position que vous regrettez avoir prise en votre qualité de chroniqueur?
J’ai pris tellement de positions que je ne peux dire qu’il y en a une que je regrette particulièrement. En effet, sur chacun des sujets importants de la Nation, je me suis fait le devoir de donner mon opinion.
Je peux dire que chacune des positions que j’ai prises reflétait mon opinion, elle-même dépendante des faits dont j’avais connaissance. Je peux me tromper, en matière d’analyse, mais je respecte toujours les faits. Parce qu’ils ne choisissent pas leurs camps.
Les positions que je prends aussi, sont marquées du sceau des principes et de l’honnêteté.
Je peux donc me tromper, dans un décryptage, mais l’erreur serait nécessairement de bonne foi.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, je commence souvent mes annonces par « A mon avis, et je peux me tromper ». Et les termine par « Dieu nous donne la bonne compréhension ! ».
L’avis, l’opinion, l’analyse sont subjectifs quoique découlant de l’honnêteté. Mais Dieu permet à tout le monde d’avoir une meilleure compréhension d’un fait.
la fondation ASK
Les chroniqueurs et journalistes basculent souvent en politique. Devons nous nous attendre à vous en politique?
En Côte d’Ivoire, les journalistes qui sont entrés en politique sont nombreux. A commencer par la génération des Laurent Dona Fologo, Amadou Thiam, Auguste Miremont… Par la suite, il y a eu la génération des Mamadou Ben Soumahoro, Ally Kéita, Aly Coulibaly… Aujourd’hui, vous avez de nombreux journalistes qui sont entrés en politique et occupent des postes électifs. Charles Sanga, maire de Tafiré, Denis Kah Zion, maire de Toulepleu, Assalé Tiémoko, député-maire de Tiassalé.
La frontière entre journalisme et politique est tenue, surtout quand on est journaliste politique, comme je le suis depuis 2002.
J’ai toujours dit : « Quand j’entrerai en politique… », je n’ai jamais écarté cette possibilité. Toutefois, je ne me mets aucune pression. Mon engagement communautaire remonte à 2018. Cela fait six ans que je sillonne les contrées les plus reculées au contact du pays profond, surtout dans le domaine de l’éducation. On va franchir une étape supplémentaire dans notre engagement, en montant une fondation.
De Tiémoko Koné du Rhdp, Tidjane Thiam au Pdci-Rda et Ahoua Don Melo au Ppa-Ci, lequel semble mieux apte à diriger le pays?
Toutes les personnalités que vous avez citées peuvent valablement diriger la Côte d’Ivoire. C’est d’abord à leurs partis politiques de les choisir, et ensuite aux Ivoiriens d’élire celui qu’ils souhaitent. Je suis un partisan de la nouvelle génération. Dans chaque camp politique, après celle d’Henri Konan Bédié (paix à son âme), d’Alassane Ouattara et de Laurent Gbagbo. Je ne l’ai jamais caché.
Propos recueillis par
AK
photo: dr
POUVOIRS MAGAZINE
