Le Masa Scène Décalée, compétition de danse urbaine, goupillée par la Fédération FID ACCOR’DANSE, a été un succès grandiose. Tant au niveau de la touche artistique qu’au niveau de l’engouement du public. Les phases finales déroulées tout au long de la semaine critique du MASA ont drainé un monde fou à l’espace Masa Zone Street. Avant de faire le plein de la bonbonnière de la salle Anoumabo du Palais de la Culture Bernard Dadié (4000 places) samedi 20 avril. Directeur artistique du programme, Hermann Nikoko, par ailleurs président de FID ACCOR’DANSE, décrypte le succès de la compétition. C’est le groupe Soukini dance de Treichville qui est lauréat.
Dans cette édition du Masa réussie à tout point de vue, le programme Masa scène décalée à été aussi un franc succès populaire. Comment vous l’expliquez vous ?
Ça peut s’expliquer par plusieurs facteurs. Tout d’abord, la danse urbaine est un style qui résonne profondément dans la culture ivoirienne. Sa fusion d’éléments locaux et d’ailleurs attire un large public, des jeunes aux plus âgés. De plus, l’engouement pour la danse urbaine renforcé par la promotion efficace de l’événement. Notamment à travers les médias sociaux et les partenariats avec des artistes populaires, des jurés de renom. Et de grands Ambassadeurs de la danse . Enfin, la qualité des performances des danseurs a captivé les spectateurs, créant un engouement et une fierté nationale.
Irene Tassembédo, la marraine du programme
Que retenir de la technicité dont on fait preuve toutes les chorégraphies au cours de ce programme ?
Les danseurs ont maîtrisé et produit des mouvements complexes, des temps d’exécution rapides et des transitions fluides. Leur créativité et leur synchronisation ont été remarquables. Ce qui a contribué à l’excellence globale du spectacle. Le naturel , la spontanéité et l’amour de la danse était au rendez-vous.
Irene Tassembédo, la marraine du programme, a suivi, on l’a vu, avec enthousiasme. Quelles ont été ses réactions tout au long des phases finales ?
En tant que marraine , elle était visiblement contente de ce qu’elle voyait tout au long des phases finales. Elle a exprimé son admiration pour la passion et le talent des jeunes danseurs. Ses encouragements ont motivé les participants et ont ajouté une dimension spéciale à l’événement. Elle a été d’un avis critique pertinent pour tous.
Quelle est la trajectoire que vous voulez donner au groupe vainqueur, avec la formation dont elle va bénéficier ?
Le groupe vainqueur bénéficiera d’une résidence de création, une formation continue pour renforcer leurs compétences en écriture chorégraphique contemporaine. Nous avons l’intention de les accompagner pour leur organisation administrative ( déclaration au ministère de l’intérieur et au ministère de la culture). Nous leur offrirons des formations pratiques intenses pour les aider à explorer de nouvelles techniques, à perfectionner leurs performances et à élargir leur portée sur la scène nationale et internationale.
Quels étaient les objectifs qu’ils vous ont assigné au départ et est-ce que ces objectifs ont été atteints ?
Au départ, la direction du Masa nous a confié la mission de promouvoir la danse urbaine , de découvrir de nouveaux talents et de créer un événement mémorable.
Edition du Masa réussie
Nous sommes heureux que ces objectifs ont été pleinement atteints. La compétition a suscité un engouement, a révélé des danseurs exceptionnels et a renforcé la visibilité de la danse urbaine
Avec ce succès, on imagine que vous allez remettre le couvert dans deux ans…
Effectivement, avec le succès de cette édition, nous envisageons de reconduire l’événement dans deux ans. Nous espérons continuer à célébrer la créativité et l’authenticité de la danse urbaine. Tout en offrant une plateforme aux danseurs pour briller encore plus fort. Nous envisageons également de toucher tous les districts du pays car nous sommes convaincus qu’il existe aussi des talents sur l’ensemble du territoire ivoirien
HARON LESLIE
POUVOIRS MAGAZINE