Pas juste ! Ni même vrai de croire que le pouvoir est essentiellement politique. Et que la politique elle, est le seul art capable d’organiser et de répartir le pouvoir.
A cette pensée erronée, le personnel politique n’est pas étranger qui renonce à apprendre de la société, bien que l’exécutif, le judiciaire, le législatif, ces trois pouvoirs soient condamnés à liguer et imbriquer leur indispensabilité pour faire société.
Bien aussi qu’un 4e pouvoir se soit frayé un chemin. Ce pouvoir d’informer désormais scindé en deux. L’un menaçant, l’autre menacé.
Le pouvoir menaçant : l’hostilité en ligne, les réseaux sociaux et leur séduisante radicalité faisant prévaloir le souhait sur le réel et n’ayant de compte aucun à rendre ni à la réalité, encore moins à la vérité. Une bien bonne façon de ne point s’engager et de s’exposer à la rumeur.
Et le pouvoir menacé : la presse, la seule qui nous relie au monde et de qui dépend le savoir car le savoir n’est rien d’autre qu’une information qu’on s’est appropriée.
A la différence du simple témoin qui tente d’imposer son opinion publiquement, la femme ou l’homme de presse traite l’information et la met en forme. Informare participe du latin et signifie mettre en forme.
La mise en forme requiert des méthodes qu’on étudie dans les écoles de journalismes ou qu’on découvre correctement sur le tas, quand on a le sens de l’autre, ou une passion pour la vérité, la justice. Rien que- et surtout- pour ça il faut protéger puis revaloriser le pouvoir menacé qui ne fleurira que dans la résistance.
De rencontrer des journalistes pas compétents n’implique pas que le journalisme n’a plus de valeur. L’individu n’a jamais fait la profession.
Nous lançons Pouvoirs magazine à un moment où les signaux sont aux rouges, pour prendre notre part dans le passage au vert, vers l’avenir de la démocratie.
Nous lançons Pouvoirs magazine, une tribune d’expression des idées, des échanges les plus variées. Un lieu d’analyses du mouvement intérieur de nos sociétés et de ses nombreuses possibilités d’aspirer aux meilleurs pour tous. Mais avec vous les acteurs politiques ; pour vous les penseurs, qui savez aux idées, restituer le pouvoir de pourvoir l’action. Et grâce à vous qui aspirez à autres choses.
Plus que l’actionnaire, plus que le publicitaire, l’annonceur ou les journalistes, c’est le lectorat qui fait la presse. Chers lecteurs, il nous faut lire pour savoir, savoir pour pouvoir.
Pouvoirs Magazine
