Jeunesse ivoirienne : on ne trouve pas travail

6 mois

Elle est forte l’inadéquation formation emploi et explique l’érection des startups pour dépanner les jeunes

Partout on avance le chiffre de 80% de la jeunesse ivoirienne qui à moins de 25 ans.  Cette explosion démographique pose le risque d’une croissance sans emploi pour l’économie ivoirienne et les économies ouest-africaines. On observe aujourd’hui une insuffisance des offres dans le secteur tertiaire qui correspondent au niveau de qualification des étudiants tentés de revendiquer au sein de la Fesci, un regroupement à tendance politique  où sont passés des noms de contestataires tels que Guillaume Soro, Charles Blé Goudé…

Pour inverser la donne, on se souhaite moins de discours barbants, moins de théorie, de cours magistraux qui cèderaient la place à des entreprises concrètes, à plus de pratique.

Malheureusement les rangs des chômeurs (12,6 % des 15-34 ans) le sont par des étudiants, surtout que les activités informelles concernent 90 % des travailleurs ivoiriens.

Le Président Ouattara semble conscient du problème qui attend de son ministre de la jeunesse désormais également ministre de l’emploi jeune de solutionner  ce handicap.

L’Etat multiplie les initiatives et dispositifs pour les généraliser le Projet emploi jeune et développement des compétences (Pejedec), qui ambitionne de mettre en stage 68 000 jeunes d’ici deux ans soit en 2026. Le secteur privé devrait devenir un acteur clé dans l’emploi et la formation.

Bien que la loi oblige normalement les entreprises ivoiriennes à accueillir des stagiaires, le gouvernement n’a pas hésité à mettre en place des incitations fiscales et financières pour rendre la mesure effective : les entreprises bénéficient d’un crédit d’impôt et ne paient qu’un tiers des 65 000 francs CFA normalement prévus pour la rétribution des jeunes.

La cause avait été anticipée par des artistes reggae. D’abord Alpha Blondy dans sa chanson ‘‘Multipartisme’’ publiée dès 1993 sur l’album « Massada ». Il y chante : « Papier longueur va te tuer ».

Des années plus tard c’est Ismael Isaac qui chantait : « Relation est mieux que diplôme oh » précédé de « Mangnoumanko ». Il y chante : « Regardez cet étudiant sans emploi déambuler et se lancer dans un monologue. A le voir de loin, on le prendrait pour un fou »

ETHAN GNOGBO

POUVOIRS MAGAZINE

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