4 trafiquants parmi lesquels un ex militaire ont été pris la main dans le sac en tentant de vendre des pointes d’Ivoire à Gabiadji
Au cœur du Parc national de Taï, une fierté touristique, il ne reste plus que 300 pachydermes. Il faut les protéger. L’interdiction de la vente d’ivoire d’éléphants vise à protéger les éléphants en danger, à préserver leur habitat naturel, à promouvoir le bien-être animal car les éléphants sont souvent abattus dans des conditions horribles, ce qui entraîne des souffrances inutiles pour ces animaux. et à lutter contre le crime organisé associé au braconnage et au commerce illégal d’ivoire.
Les éléphants sont des espèces menacées et leur population est en déclin en raison du braconnage pour l’ivoire. En interdisant la vente de l’ivoire, on cherche à protéger les populations d’éléphants en limitant la demande d’ivoire et en décourageant le braconnage. Malheureusement ça continue.
Deux défenses d’Ivoire de 43 kg appartenant à un éléphant adulte de près de 4 tonnes, deux pointes d’ivoires d’éléphants de près de 42 kg ont été saisies le lundi 04 mars 2024 à Gabiadji, localité située au sud-ouest de la Côte d’Ivoire.
C’était au cours d’une opération conjointe entre l’Unité de lutte contre la criminalité transnationale organisée (UCT), la Direction de la Police forestière et de l’Eau du ministère des Eaux et Forêts (DPFE-MINEF), et EAGLE-Côte d’Ivoire dont elles ont bénéficié de l’assistance technique.
Pour le Colonel Diarrassouba Abdoulaye, directeur de la zone sud-ouest de l’Office ivoirien des parcs et réserves (OIPR), les pointes d’éléphants ont été retirées d’un éléphant adulte mâle bien connu des fichiers de son service.
Arrêtés, pour flagrant délit de détention, de circulation et de commercialisation illégale de produits fauniques, les quatre prévenus trafiquants d’ivoires ont été placés dans la foulée en garde à vue au Commissariat du 2ème arrondissement de San-Pédro. Après quoi, ils ont été déférés le jeudi 7 mars 2024 au Pôle pénal, économique et financier à Abidjan. L’affaire a été mise en instruction. Si les quatre contrebandiers sont reconnus coupables, ils risquent une peine de prison allant de 2 à 12 mois assortie d’une amende de 3000 à 300.000 FCFA si l’on se réfère à l’article N°65-255 du 4 août 1965 relatif à la protection de la faune et à l’exercice de la chasse.
JM AHOUSSY
POUVOIRS MAGAZINE
