Pr H. Asseypo : « la Côte d’Ivoire regorge de ressources intellectuelles en particulier chez les jeunes »

1 an

Le Discours du Président de l’ASCAD prononcé à l’espace Event Latrille à la faveur de la célébration des 20 ans de son institut mérite d’être réécouté ou relu. Nous vous le proposons en intégralité.

 

Monsieur le Vice – Président de la République,

Monsieur le Premier Ministre,

Madame et Messieurs les Présidents des Institutions,

Mesdames et Messieurs les Ministres,

Vénérables sénateurs,

Honorables députés,

Mesdames et Messieurs les membres du corps diplomatique,

Mesdames et Messieurs les membres du directoire du Conseil National des Rois et Chefs traditionnels de CI,

Monsieur le Président du Réseau des Académies de Sciences,

Monsieur le Président de l’Académie Nationale des Sciences et Techniques du Sénégal,

Mesdames et Messieurs les Académiciens de l’ASCAD,

Mesdames et Messieurs les membres des groupes de travail et des partenariats,

Mesdames et Messieurs les lauréats des prix, des bourses et du Palmarès de l’ASCAD,

Mesdames et Messieurs les membres du personnel administratif et technique de l’ASCAD,

Mesdames et Messieurs, les parents des Académiciens,

Mesdames et Messieurs de la Presse, de l’audiovisuel et en ligne,

Mesdames et Messieurs ;

  1. MARCHE VERS LA MAJORITÉ

L’Académie des Sciences, des Arts, des Cultures d’Afrique et des Diasporas africaines (ASCAD) a vingt (20) ans depuis septembre 2023.Au moment où nous fêtons de cet anniversaire, comment ne pas saluer et féliciter, avec tout le respect qui lui est dû, le protecteur de l’ASCAD, Son Excellence Monsieur le Président Alassane Ouattara et à travers lui, tous nos compatriotes. Dans les Mémoires de notre institution se trouve aussi en bonne place, un autre digne fils de la nation, le Président Gbagbo qui a eu l’idée de doter le pays d’un tel instrument.

Nous saluons toutes les bonnes volontés qui nous aidés à grandir et atteindre la majorité. Nous pensons à nos compatriotes pour nous avoir permis d’être à ce niveau exigent de la connaissance et des savoirs.    

C’est 43 ans après l’Indépendance que l’ASCAD a pris place parmi les institutions éducatives et scientifiques de notre pays, c’est-à-dire au moment où celui-ci, après s’être efforcé de mettre en place des structures de production, et régionalisé le développement, entre dans la phase d’implication participative des populations dans le système socio-démocratique mondialisé ; cela dans l’ambiance de l’Etude Prospective et de Veille stratégique « Côte d’Ivoire 2000 ».

Quinze (15) missions ont été assignées à notre institution à sa naissance, par l’Etat de Côte d’Ivoire. Nous en retiendrons cinq (05) ici non pas par souci de hiérarchisation, mais à titre illustratif. Ce sont :

  • La promotion de la science et la réhabilitation des arts et de la culture en Côte d’Ivoire, en Afrique et dans les diasporas africaines ;
  • La sauvegarde et la promotion des langues nationales ;
  • L’élaboration d’une grande collection de mythes et récits cosmogoniques constituant les fondements culturels et historiques des civilisations africaines ;
  • L’édition et la publication de revues et d’ouvrages scientifiques ;
  • L’octroi de prix d’excellence qui couronnent les chercheurs, les inventeurs et les créateurs les plus méritants ;
  • Le conseil et l’offre d’expertise aux pouvoirs publics sur toutes les questions qui relèvent de ses attributions et compétences.

Le lancement de cette célébration me donne l’occasion, au nom de mes Eminents Confrères, de rendre un hommage vibrant aux prestigieux prédécesseurs que furent les Professeur Harris MEMEL-FOTE Barthelemy KOTCHI et AÏDARA Daouda. Que la mémoire de ceux qui ont rejoint le Père Céleste soit saluée avec respect et recueillement.

Que les Confrères qui sont encore à la tâche reçoivent respect et hommage pour le travail abattu dans les Domaines et Commissions de l’ASCAD qui fonctionnent en véritables laboratoires et fabriques d’idées et d’excellence.

L’ASCAD, comme toute société savante, a rapidement amorcé sa croissance sous la forme d’un « système de production et de distribution de Savoirs » en vue de soutenir le bien-être de nos compatriotes, et d’assurer le rayonnement du pays. Ses activités ont régulièrement investi les compartiments de la superstructure et de l’infrastructure de la société nationale et africaine : le droit et les institutions ; l’éducation-formation ; la science et la culture ; l’économie et le développement ; l’aménagement du territoire et les relations internationales ; cela grâce et sa forme généraliste et au recrutement rigoureux de ses membres, selon la fameuse règle de Platon « Nul n’entre ici s’il n’est géomètre« .

Les modes d’action de l’ASCAD se sont étendus aux trois environnements de son existence : l’environnement spécifique, l’environnement national et l’environnement externe. En termes de bilan, il serait fastidieux, toute modestie observée, de dresser la liste exhaustive de toutes les études, conférences et activités éditoriales réalisées au cours de ces 20 ans ! Ainsi, plusieurs grandes questions scientifiques de portée nationale et/ou internationale ont-elles fait l’objet d’étude et de débats au sein des cinq (05) domaines de spécialités et (05) Commissions de l’ASCAD. Vous me permettrez d’en citer quelques-unes :

  1. QUELQUES POINTS DU BILAN
  • Contribution des Sciences exactes au développement de la Côte d’Ivoire ;
  • Présentation et démonstration des prototypes des cuisines solaires ;
  • Face à la violence en milieu scolaires et universitaires ;
  • La pauvreté en Côte d’Ivoire ;
  • Les Défis du Développement durable en zone tropicale sèche : cas de la région du Poro en Côte d’Ivoire ;
  • Pandémie de la zoonose COVID-19 et stratégies pour la résilience des populations ;
  • Éthique et morale en Éducation : Problème de pédagogie ou de société ?
  • Les lieux de création et de diffusion de la pensée africaine contemporaine ;
  • Sécurité alimentaire des OGMS : Dispositif réglementaire et Gestion technique ;
  • Intelligence Artificielle : Opportunités et Menaces en matière d’Éducation et de Recherche, etc.

A cela il faut ajouter la densification de ses activités en faveur de la société : attributions de bourses et de prix aux jeunes partenariats et activités régionales, la distinction, chaque année, de personnalités scientifiques et/ou des artististes qui excellent dans leurs domaines et rehaussent ainsi le prestige de la Nation, etc.

Nous pourrions aller au-delà de ces résultats dès la résolution des problèmes du siège de l’institution, son équipement étoffé et la mise en place effective du Fonds académique créé par le Décret d’institution de l’ASCAD, mais jamais installé.

III. L’AVENIR

Pour l’avenir, Peter Drucker nous inspire la meilleure posture en écrivant : « La meilleure façon de prédire l’avenir, c’est de le créer » (2013). Ainsi, munie d’un tel bilan, l’ASCAD a – t – elle désormais la responsabilité d’entrer à fond dans les activités innovatrices aptes à aider l’accélération de la transformation structurelle de l’économie et l’émergence de notre pays.

Déjà, l’accès à la recherche-développement s’ouvre à l’ASCAD, grâce à l’implication de ses experts dans plusieurs chantiers nationaux. Ce mouvement actuellement timide, pourrait s’amplifier par des innovations de notre vision et l’adaptation de nos méthodes et outils de production, aux situations actuelles et futures.

Ȧ cet égard, l’option en faveur de la production des connaissances et des Savoirs en mode 2, nous paraît d’une grande opportunité. En effet, ce mode 2 de production, qui associe l’ingénierie à la réflexion académique, devrait permettre d’ouvrir de nouveaux chantiers de recherche en développement tels que l’intelligence artificielle, l’informatique quantique, le stockage de l’énergie, les neurosciences, les interfaces cerveau-machine, le cyberespace, le big data etc.  Notre institution a déjà opéré une percée dans ces domaines, grâce aux travaux sur l’énergie solaire initiés en son sein.

Ces projets sont à la portée du système scientifique ivoirien qui compte de brillants penseurs et ingénieurs animateurs des partenariats avec plusieurs académies prestigieuses dans le monde.

Le partenariat qui lie l’ASCAD et la Fédération des ingénieurs inventeurs et innovateurs (FEDINCI) devrait être l’un des foyers de cette nouvelle orientation inspirée par le PND appuyé sur l’excellence du capital humain : lisons l’Etude nationale prospective et de Veille stratégique, « Côte d’Ivoire 2040 »

L’ASCAD n’entend pas être spectatrice, mais actrice des changements en cours ou qui s’annoncent, comme elle l’a dit, lors de sa conférence sur la COVID 19. Elle n’en a pas seulement la volonté, elle en a aussi la capacité, grâce à la force et au talent de ses membres.

Notre message pour ce vingtième anniversaire est donc l’appel à la confiance et l’optimisme de nos compatriotes, face aux batailles en cours et annoncées. Notre pays regorge d’importantes ressources intellectuelles, en général dans la population, et en particulier chez les jeunes. Nous en avons eu la preuve au cours des compétitions organisées par nos soins. Il suffirait d’en faire une exploitation systématique pour parvenir à la transformation structurelle de l’économie de notre pays, par la puissance éducative. C’est ce que vise « Côte d’Ivoire 2040 » (notamment le scénario du triomphe de l’éléphant) qui inspire les plans nationaux de développement en cours, et au sein desquels la formation de jeunes et leur insertion sociale tiennent la place éminente que l’on sait.

C’est sur cette note que je voudrais achever mon propos.

Vive l’ASCAD et vive la Côte d’Ivoire !

Discours du Président de l’ASCAD

ANTOINE HAUHOUOT ASSEYPO

POUVOIRS MAGAZINE

 

 

OPINIONS

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